Réchauffement climatique : début de saison difficile dans les stations de ski
Le manque de neige impacte largement le début de la saison touristique hivernale. Plusieurs stations ferment leurs remontées mécaniques.
La Pierre-Saint-Martin (Pyrénées-Atlantiques), Croix de Bauzon (Massif Central), Saint-Pierre de Chartreuse/Le Planolet (Isère), Semnoz (Haute-Savoie), Le Tanet (Vosges) : voici quelques-unes des stations qui ont fermé leurs portes ces derniers jours, par manque de neige. Bien que les chiffres de fréquentation ne soient pas si mauvais, le début de saison 2022/23 est marqué par les conséquences du réchauffement climatique.
Les stations de basse et moyenne montagne sont, logiquement, plus impactées. Mais le phénomène atteint aussi les Alpes. Ainsi, dans le premier bilan des vacances de Noël dressé par l’Agence Savoie Mont Blanc, l’organe de promotion se réjouit de constater que la situation « aura moins pénalisé les massifs de Savoie Mont Blanc dont près de la moitié des domaines skiables affichent à ce jour 60% ou plus de pistes ouvertes ». Un chiffre satisfaisant ou inquiétant, selon le point de vue.
Trois hivers marqués par la crise sanitaire
Et si le contexte actuel n’est pas inédit – la dernière saison similaire date d’il y a six ans –, il a déjà des impacts sur la distribution de séjours à la montagne. Après un chiffre de réservations « alarmant » (-74%) à la mi-novembre 2022, Lidl Voyages regrette que « la tendance ne fasse que se confirmer » à l’approche des vacances de février, avec des réservations en recul de 50%.
Une contre-performance que Lidl explique par « le taux d’enneigement et la fermeture précoce des stations de ski en ce début d’année ». Et au regard des prévisions de Météo France, il y a peu d’espoir d’amélioration dans les jours à venir… Dans les stations, le chômage partiel et technique reprend ses droits, alors que le redressement se profilait, après trois hivers marqués par la crise sanitaire.
D’autres menaces pèsent actuellement sur le marché. L’inflation, la hausse des coûts de l’énergie ou encore l’actualité sociale pourraient continuer de ralentir la marche en avant de l’industrie touristique dans les montagnes françaises.
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