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Ratios : les TO ont plongé dans le rouge en 2011

Résultat d’exploitation négatif, trésorerie sous haute tension, allongement des délais de paiement… : sans surprise, les révolutions arabes ont malmené les finances des TO en 2011.

2011, année noire pour les marges des tour-opérateurs. D’après l’étude du Ceto sur les ratios financiers des entreprises du secteur, menée par le cabinet KPMG, les voyagistes ont affiché en 2011 un Ebit (résultat d’exploitation) négatif, qui s’établit en moyenne à -1,3 % du CA, soit une perte de 16 E par client. « C’est le première fois que nous passons dans le rouge depuis cinq ans que nous publions cette étude », confie René-Marc Chikli. En 2010, l’Ebit était resté positif, à 0,9 % (soit un gain de 9 E par client).

FORTE DÉGRADATION DE LA MARGE BRUTE

La chute constatée l’an dernier est principalement liée à une forte dégradation de la marge brute, qui s’explique elle-même par l’augmentation des coûts de production. « Les TO ont réussi à maintenir leur chiffre d’affaires mais il leur a fallu pour cela reporter leurs clients sur des destinations alternatives lors du Printemps arabe, ce qui a généré des dépenses supplémentaires », explique Alexis Cartier, en charge de l’étude chez KPMG. Une hausse des coûts de production qui n’a malheureusement pas été compensée par des économies sur les autres postes de dépenses.Les coûts de distribution sont ainsi restés stables par rapport à 2010, même si la situation s’avère contrastée selon les canaux. Alors que la distribution externe a moins pesé dans les finances des TO que l’année précédente, en raison d’une baisse du volume de commissions versées aux agences, à l’inverse, le coût de fonctionnement des agences en propre a augmenté, à cause principalement des hausses de salaires des personnels. L’augmentation de la masse salariale (de 2,5 % en moyenne par salarié) est aussi l’une des explications à la hausse des coûts de structure des TO, quand au contraire les frais de brochure, de publicité, de marketing, les frais informatiques ou les loyers sont restés stables. Dans l’ensemble, l’étude souligne toutefois que les coûts de structure « ont été maîtrisés en 2010 et en 2011 » et « ne représentent plus une variable d’ajustement possible pour maintenir la rentabilité en cas de baisse de la marge brute ».

Enfin, l’étude met en évidence un allongement important des délais de paiement en 2011. Si l’on ne prend en compte que les ventes indirectes, ce délai a bondi de 79 à 98 jours en ce qui concerne les clients distributeurs, d’après un calcul comparant le CA global engrangé et le total des créances payées au cours d’un exercice. Si l’on intègre l’ensemble des canaux de vente (internes et externes), le délai de paiement des clients est ramené à 52 jours, contre 41 en 2010. Dans le même temps, les TO ont réussi à allonger le délai moyen de paiement de leurs fournisseurs de 34 jours en 2010 à 48 en 2011. Pas suffisant, malgré tout, pour protéger leur trésorerie. D’après l’étude, le passif (dettes) à court terme des TO est devenu l’an dernier supérieur à leur actif (créances), les forçant à puiser dans leurs réserves de cash.

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