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Quand MisterFly décode la norme NDC

Pourquoi MisterFly n’a-t-il pas encore intégré les contenus NDC de Lufthansa ? La norme de Iata apporte-t-elle vraiment des contenus enrichis ? Carlos Da Silva, cofondateur de MisterFly, partage son point de vue. Et ses réserves.

Transavia est en Direct Connect chez MisterFly. « L’API Transavia est active, précise Carlos Da Silva, cofondateur de MisterFly. Et même si elle ne répond pas à la norme NDC, elle s’inscrit dans la même logique de connexion en direct aux compagnies. »

Le spécialiste du vol sec n’en travaille pas moins sur la fameuse New Distribution Capability (NDC), qui fait couler tant d’encre, et reste mystérieuse pour le commun des pros du voyage. « Que son modèle économique plaise ou pas, nous avons l’obligation d’intégrer cette nouvelle norme, qui offrira des options et des services supplémentaires. Même si la NDC n’est pas à niveau aujourd’hui, par rapport à ce qu’offrent les GDS, c’est une promesse du futur. » Or les GDS préparent eux aussi le terrain, et promettent la création d’une plate-forme agrégeant les vieux comme les nouveaux contenus. « Il faudra regarder quelle est la meilleure solution, entre les connecteurs avec les airlines et les accès GDS. On ne s’interdit rien. »

Transavia, mais pas Lufthansa

Quelle sont les avantages d’un contenu NDC ou d’un Direct Connect de Transavia ? Pour l’instant, c’est le prix, reconnaît Carlos Da Silva. Autrement dit, il s’agit, pour les pros, d’éviter de répercuter une surcharge GDS auprès du client final. Soit d’accéder aux mêmes prix que ceux distribués sur le site B2C du transporteur. Rien de plus ? « Le prix, c’est déjà un point essentiel. » En théorie, un deuxième avantage est garanti : le Direct Connect promet un meilleur accès jusqu’au dernier siège disponible.

Etrangement, MisterFly n’est pas en Direct Connect avec Lufthansa, et n’a pas intégré les contenus NDC de cette compagnie (contrairement à Resaneo). Pourquoi ? « Les écarts entre le Direct Connect avec Lufthansa et l’accès GDS, nous les avons bypassés, à quelques euros près, grâce à une connexion avec Travelfusion. » Sur Transavia, les écarts de prix, estimés à 5 euros environ par billet, ont un plus fort impact sur les ventes de vols low cost, au panier moyen faible. D’où la priorité qui lui a été donnée en termes de développements technologiques.

Priorité, Air France

Le spécialiste du vol sec se prépare donc à des contenus meilleurs, et monte à dessein une petite équipe NDC multi-compagnies, entre ses bureaux de Paris et de Sophia Antipolis.

« Demain, de nombreux services vont arriver en NDC, nous savons que les développements vont s’accélérer. Il faudra attendre 2019 pour le constater. En 2020, nous arriverons sans doute à une certaine maturité. 2018 reste une année de découverte. »

Pour l’heure, MisterFly se donne une priorité, connecter Air France, compte tenu de sa volumétrie sur le marché national, mais aussi aux compagnies du groupe IAG (British Airways, Iberia).

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