Privatisation de TAP Air Portugal : la course reprend pour Air France
Air France-KLM compte sur l’appui diplomatique d’Emmanuel Macron pour pousser son projet de prise de participation dans TAP Air Portugal.
Le processus de privatisation de TAP Air Portugal, suspendu en 2024 en raison d’une crise politique, est sur le point d’être relancé. Le gouvernement portugais prévoit de vendre au moins 49% de la compagnie nationale. La finalisation de la transaction est attendue d’ici fin 2025 ou début 2026. Face à Lufthansa et au groupe IAG, Air France-KLM reprend l’offensive.
Dans cette course à la privatisation, le groupe mise sur la visite d’État d’Emmanuel Macron au Portugal, depuis jeudi 27 février, pour faire avancer sa candidature. Le directeur général du groupe, Benjamin Smith, fait partie de la délégation officielle accompagnant le président français. Le but : défendre le projet auprès des dirigeants portugais, dont le président Marcelo Rebelo de Sousa et le Premier ministre Luis Montenegro.
Concurrence féroce pour s’offrir la TAP
Pour prendre une participation dans TAP Air Portugal, qu’elle soit minoritaire ou majoritaire, Air France-KLM devra respecter les conditions du gouvernement portugais. Et notamment la préservation de la marque et du hub de Lisbonne. Le gouvernement portugais attend d’ici mi-mars deux rapports indépendants réalisés par Ernst & Young et Banco Finantia, qui permettront d’établir une évaluation financière de TAP avant d’ouvrir officiellement le processus de privatisation.
Air France-KLM doit composer avec le projet de Lufthansa, qui a récemment acquis ITA Airways et a déjà exprimé son intérêt pour une prise de participation de 19,9 % dans TAP, afin d’éviter de franchir le seuil des 20 % nécessitant l’approbation de la Commission européenne. De son côté, IAG a également réitéré son souhait d’entrer au capital de TAP. Ce qui renforcerait encore davantage sa position sur les liaisons entre l’Europe et l’Amérique latine grâce à sa compagnie Iberia.