Place aux jeunes
« Dans deux jours, les Français éliront leur président, un jeune quinquagénaire ! L’industrie du tourisme, qui a peu ou prou le même âge, profitera-t-elle de ce renouvellement des générations ? En dépit des commentaires de certains journaux dénonçant le manque d’enthousiasme des candidats pour le secteur, il convient de rappeler que Ségolène Royal comme Nicolas Sarkozy ont répondu aux sollicitations de l’Afest et dévoilé un programme tour
Dans deux jours, les Français éliront leur président, un jeune quinquagénaire ! L’industrie du tourisme, qui a peu ou prou le même âge, profitera-t-elle de ce renouvellement des générations ? En dépit des commentaires de certains journaux dénonçant le manque d’enthousiasme des candidats pour le secteur, il convient de rappeler que Ségolène Royal comme Nicolas Sarkozy ont répondu aux sollicitations de l’Afest et dévoilé un programme touristique qui, pour l’essentiel, converge sur le diagnostic comme sur les moyens à mettre en oeuvre. Comme quoi le dépassement des clivages est possible, même si l’on note quelques points de divergences. Le PS est favorable à un ministre du Tourisme quand l’UMP a une position plus floue, son candidat souhaitant limiter le nombre de ministères à une quinzaine. Peu importe finalement, pour peu que l’administration du tourisme dispose enfin des moyens nécessaires à sa mission et qu’elle soit plus à l’écoute des professionnels, en particulier des TO et agences qui ont pour principal défaut d’envoyer des touristes… à l’étranger. Les promesses se transformeront-elles en réalité ?
D’ici là, un autre renouvellement des générations aura eu lieu, avec l’arrivée d’un nouveau président, cette fois-ci à la tête de Selectour. François-Xavier de Boüard ou Patrick Abisset ? Lorsque vous lirez ces lignes, le plus ancien réseau volontaire (37 ans) aura fait son choix. La jeunesse des deux candidats (quinquagénaires eux aussi) suffira-t-elle à convaincre des adhérents vieillissants de s’engager dans la bonne voie ? Depuis quelques années, Selectour a su imposer sa révolution tranquille avec, notamment, le lancement d’un site Internet marchand. Mais le réseau peine à grossir. Le défi principal des prochaines années sera d’assurer sa pérennité, face aux nombreux départs en retraite de dirigeants qui se profilent. Accompagnements à la transmission, assouplissement du numerus clausus pour accueillir de jeunes patrons… les sujets sensibles ne manquent pas et nécessitent, au-delà de moyens financiers, un président charismatique capable de dynamiser ses troupes. Philippe Demonchy, le fondateur de Selectour, avait ce talent. Son successeur saura-t-il être à la hauteur ?
