Pierre et Vacances lance un plan rigoureux d’économie
Le groupe a annoncé ce matin une perte nette de 27,4 millions d’euros et un chiffre d’affaires en recul de 5,1% sur l’exercice clos fin septembre. Pour « inverser la tendance dès l’an prochain », P&V met en place un plan d’économie de 33 M€.
Pour la première fois depuis son entrée en Bourse en 1999, le groupe de tourisme et d'immobilier Pierre et Vacances a fini l'année dans le rouge, avec des pertes nette et opérationnelle, respectivement de l’ordre de 27,4 millions d’euros et de 7 millions d’euros sur l'exercice clos fin septembre. « L’exercice 2011/2012 a été décevant », annonce sans détour Patricia Damerval, Directrice Générale Adjointe de Pierre & Vacances. En cause principalement la chute de plus de 16% du chiffre d’affaires immobilier alors que le CA tourisme a plutôt bien résisté avec un retrait de seulement -1,3%. « La croissance des performances des résidences urbaines a permis de compenser le retrait observé sur les destinations mer et montagne », indique-t-elle. Le recul du CA de Center Parcs (-1,5%), résulte quant à lui de la baisse d’activité de certains sites qui ont fermé pour rénovation (en Sologne, Normandie ainsi qu’en Allemagne, aux Pays-Bas et en Belgique).
Premier plan social
Le plan de transformation 2011-2013, initié il y a deux ans et destiné à réduire les coûts de 65 M€ tout en augmentant le chiffre d'affaires de 100 M€, n’a donc pas eu les effets escomptés. « Les économies existent mais sont insuffisantes », note Patricia Damerval. Le groupe, qui a annoncé son premier plan social le 19 octobre dernier, passe donc la vitesse supérieure et vise un plan d’économie de 33M€ sur le prochain exercice. « Nous devons inverser cette tendance et redresser la situation dès 2013 », confirme Gérard Brémond, Président et fondateur de Pierre & Vacances.
3 axes stratégiques
Pour y parvenir, le groupe a défini 3 axes stratégiques. Tout d’abord, une politique active d’actions commerciales, visant notamment à clarifier l’offre et à adapter la politique tarifaire aux attentes des clients (prix d’appel plus bas, early booking renforcé …), va être déployée dès cet hiver. Le retour à la rentabilité opérationnelle va également passer un plan de réduction des coûts de siège de 15% et d’exploitation de 4%. 195 postes vont ainsi être supprimés, les salaires et les recrutements vont être gelés, les CDD et les intérimaires non renouvelés. « Tout le monde est concerné par ce plan d’économie », ajoute Gérard Brémond. Il devrait dès 2013 générer 25M€ d’économie auxquels s’ajouteront 8M€ d’économie liés à la baisse de la charge de loyers.