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Passionnés… et un peu fous

« C’est une bonne nouvelle ! Malgré la crise, l’envie de créer est toujours aussi importante si l’on en croit les statistiques de l’Insee. 392 agences de voyages (ou tout du moins entreprises répertoriées sous le code 633Z) ont vu le jour l’an dernier. Autant qu’en 2000, lorsque le tourisme affichait des taux de croissance à rendre jaloux l’industrie automobile ou le bâtiment !Voilà un signe de vitalité qui ne peut que réjouir les

C’est une bonne nouvelle ! Malgré la crise, l’envie de créer est toujours aussi importante si l’on en croit les statistiques de l’Insee. 392 agences de voyages (ou tout du moins entreprises répertoriées sous le code 633Z) ont vu le jour l’an dernier. Autant qu’en 2000, lorsque le tourisme affichait des taux de croissance à rendre jaloux l’industrie automobile ou le bâtiment !

Voilà un signe de vitalité qui ne peut que réjouir les responsables de la profession. D’autant que pour créer son agence aujourd’hui, il faut être un véritable passionné… ou un fou furieux.

A travers le portrait de quelques têtus, l’enquête que nous publions cette semaine (p. 20) rappelle combien il est difficile de devenir patron. Aux démarches administratives communes à tous les secteurs et promptes à décourager le plus enthousiaste des créateurs, s’ajoutent en effet dans le tourisme des banques frileuses et une série de tracasseries juridiques excessives. La loi de 1992 – encore elle – a en effet accouché d’une série de garde-fous qui font du métier d’agent de voyages une profession très (trop ?) réglementée. De la caution bancaire à l’obligation de justifier d’une aptitude professionnelle, en passant par l’indispensable sésame (la licence), un véritable arsenal anti-création a été déployé… Nouvelles Frontières ou Selectour existeraient-ils aujourd’hui si, dans les années soixante, une telle série d’obstacles avait été mise en place ?

Dans son juste souci de mieux protéger le consommateur, la loi contribue aussi à décourager les bonnes idées, à empêcher (ou du moins limiter) les reconversions. Alors qu’un toilettage des textes est en cours et que les professionnels doivent faire face à un délicat problème de succession, il est grand temps qu’ils s’interrogent aussi sur la manière d’attirer de nouvelles forces vives. Une profession n’existe et ne montre de vitalité que par la venue de jeunes entrepreneurs, rappelle Dominique Friedman, administrateur de l’APS. Encore faut-il lui en donner les moyens…

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