Ne pas se faire piéger par le ratio de liquidité

Les critères d'accréditation Iata n'avaient pas évolué depuis la mise en place du BSP dans les années 80. Une recrudescence de défauts de paiement en 2008 en France et 2009 en Europe ont poussé les compagnies aériennes à souhaiter accroître leur sécurité par rapport aux fonds détenus par les agents de voyages. Il faut garder en tête que ces derniers agissent dans le cadre d'un mandat et que les fonds encaissés sur les billets ne leur appartiennent pas mais appartiennent aux compagnies. Après de longues négociations en deux temps avec les représentants de la profession du tourisme, les nouveaux critères d'accréditation ont été votés et mis en place au 1er janvier 2011. Le critère ratio de liquidité fait l'objet d'une mise en place progressive, son niveau minimum étant fixé a 1,03 en 2011, pour atteindre 1,10 en 2014.

Le ratio de liquidité mesure le niveau de la trésorerie de l'entreprise. Sa définition générale est « actif circulant » (créances clients, cash, etc.) sur dettes à court terme (fournisseurs, emprunts à moins d'un an). Dans le cas particulier des émetteurs de billets (agences, tour operateurs), les critères financiers à remplir pour l'accréditation Iata, peuvent inclure des éléments complémentaires (par exemple produits et charges constatés d'avance). Il faut néanmoins savoir qu'une grande majorité des agences n'est pas concernée par ce changement car elles répondent au critère dès la première étude de leur bilan. Pour les autres, la mesure la plus courante est le réajustement des capitaux propres par apport extérieur. Mais il existe plusieurs autres méthodes que nous étudions individuellement avec chaque agence quand le problème se pose et qui permettent de « passer la barre » dans la quasi totalité des cas.

Le ratio de liquidité atteindra 1,10 en 2014.

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