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Michael O’Leary : Les low cost vont devenir des prestataires des compagnies traditionnelles

Le patron de Ryanair a fait son show le 21 juin à l’occasion du Paris Air Forum, discourant pêle-mêle sur le "Brexit", l’avenir des compagnies nationales, la consolidation du transport aérien, et le système social français. Morceaux choisis.

Devant une assistance mi-hilare, mi-médusée, Michael O’Leary, le très médiatique patron de Ryanair, disposait d’une tribune ouverte pour s'exprimer sur la coopération entre low cost et compagnies classiques à l’occasion du Paris Air Forum, organisé par La Tribune, à la Maison de la Chimie, le mardi 21 juin.

Comme à son habitude, l’Irlandais n’a pas mâché ses mots pour exprimer ses nombreuses opinions sur des sujets dépassant largement le cadre du débat – sans contradicteur toutefois – initial.

Vers une coopération entre low cost et legacy

Personne n’a été épargné. Estimant que les legacy (compagnies traditionnelles) sont "condamnées", de même que leurs tentatives pour créer des filiales à bas coûts, Michael O’Leary prédit une consolidation autour de "deux ou trois compagnies nationales".

Il considère par ailleurs que Ryanair et les autres low cost joueront très prochainement le rôle de "hub feeders" vis-à-vis des transporteurs classiques. "Les low cost vont devenir des prestataires des compagnies traditionnelles. Elles perdent de l’argent sur le court et le moyen-courrier, elles vont donc nous demander de plus en plus d’acheminer leurs clients, sur du point à point, vers leurs hubs long-courrier", a-t-il détaillé.

Le système social français raillé

Au passage, le chef d’entreprise a aussi taclé les contrôleurs aériens français, dont il estime que les grèves à répétition sont "un danger". Plus généralement, c’est tout le système social français que Michael O’Leary a pris plaisir à descendre en flèche, alors que le pays est traversé de mouvements sociaux, notamment contre la loi Travail.

"On ne peut pas étudier la littérature jusqu’à ses 25 ans et ensuite vouloir prendre sa retraite à 37 !", a-t-il caricaturé. "Les syndicats nuisent à votre économie, comme ils le faisaient au Royaume-Uni avant l'arrivée de Thatcher", a poursuivi le patron dont l’entreprise ne compte aucune organisation syndicale.

Le Brexit, un signal d'alarme pour l'Union européenne

Enfin, interrogé sur le Brexit, il a répété son opposition à une sortie du Royaume de l’Union, comptant sur les "jeunes europhiles" pour faire pencher la balance, sans quoi le PDG craint "une récession économique sur deux ou trois ans". Persuadé que le "remain"(pour "rester") l’emportera, il espère que l’Union européenne saura se saisir de ce "signal d’alarme".

"Si vous ne progressez pas sur le marché unique européen et n’améliorez pas la vie des gens, l’Europe va s’effondrer". Les Britanniques sont amenés à se prononcer ce jeudi 23 juin.

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