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Marseille : un « permis de visite » sera expérimenté dans les Calanques

Pour la première fois en France dans un parc national, un « permis de visite » sera expérimenté pour accéder à une petite crique de Méditerranée sur-fréquentée et menacée d’érosion.

La calanque de Sugiton et ses eaux turquoise, formée de deux petites plages de galets encaissées, est très prisée pendant l’été. Parfois trop. Sa fréquentation peut atteindre 1 500 personnes par jour, selon le parc national.

« Il y a vrai problème d’érosion sur ce site qui a un peu de terre, pas que de la roche. Et des pins notamment sont en danger de déchaussement », a expliqué à l’AFP un porte-parole du parc, en confirmant l’information initiale du quotidien La Provence. D’où l’instauration de conditions d’entrée contraignantes.

Réservation en ligne

Du 15 juillet au 15 août « au minimum », les visiteurs devront réserver en ligne leur place, gratuitement, sur une plateforme dédiée. Objectif : limiter la fréquentation à « 200 à 300 personnes maximum par jour », selon le parc.

La mesure devrait être « testée » dès les week-ends de mai ou juin, avec des modalités « en train d’être finalisées et sur lesquelles nous prévoyons une communication en mars ».

Des contrôles des « permis » seront faits à deux points d’entrées de la calanque « et même en fond de calanque » selon le parc, qui a souligné que cette « mesure expérimentale est très suivie et intéresse d’autres aires protégées comme les Ocres de Roussillon ».

Selon l’Office français de la biodiversité, cette « réservation » est une première en France pour un parc national. Mais d’autres sites ont déjà expérimenté le principe des jauges et de la réservation, comme l’île de Porquerolles.

Des « zones interdites »

La calanque de Sugiton est menacée depuis plusieurs années : en été, par manque de visibilité du sentier, « les randonneurs ont emprunté d’autres passages dans la pinède, ce qui a eu un effet désastreux sur la végétation ». Pour y remédier, le parc a redéfini le sentier et créé des « zones interdites » grâce à des poteaux, « mais cela ne suffit pas en été ».

D’autres raisons ont amené le parc à réglementer l’accès à Sugiton : le fort risque incendie dans cette zone et le caractère « de ressourcement et d’apaisement » des lieux, « qui n’était plus du tout garanti ».

Depuis le déconfinement du printemps 2020, le parc national des calanques lutte contre la sur-fréquentation : interdiction des navires sans autorisation, « démarketing » en publiant des photos de plages bondées pour décourager les visiteurs, ou encore interdiction des accès en voiture.

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