Marrakech : le MICE en son royaume
Entre crise et évolution de l’offre hôtelière, le tourisme d’affaires prend de nouvelles marques dans la capitale touristique du Maroc.
La « Maroccothérapie », qui avait pour ambition de remonter le moral des voyageurs européens, saura-t-elle aussi adoucir les maux du tourisme d’affaires ? Bien sûr, la plupart des professionnels du secteur MICE (« Meeting, Incentive, Conference, Event ») subissent le report, voire l’annulation de certaines opérations. Comme partout, les entreprises se montrent aussi plus raisonnables dans leurs projets, soucieuses de préserver leur image autant – parfois plus – que leur budget. Et les demandes de dernière minute se multiplient, obligeant les professionnels à modifier leur façon de travailler. Mais Marrakech, la « Perle du Sud » marocain, connaît ses atouts et entend bien retourner la situation à son avantage. Déjà, elle bénéficie du report d’opérations initialement prévues sur des destinations long-courrier. La ville, elle-même en pleine métamorphose, s’adapte à la nouvelle donne. Avec les ouvertures en rafales de nouvelles infrastructures haut de gamme, les capacités hôtelières explosent. Le Naoura Barrière, le Kenzi Menara Palace, Les Jardins de l’Agdal ont déjà pris possession des lieux. D’autres enseignes internationales (Mandarin Oriental, Beachcomber, Four Seasons, Banyan Tree, W…) sont annoncées, et la célèbre Mamounia, fermée pour rénovation, devrait reprendre du service d’ici à la fin de l’année. Enfin, pour accompagner ce repositionnement haut de gamme et soutenir plus efficacement le segment MICE, la ville a d’ores et déjà prévu de se doter d’un « Convention bureau », qui devrait être opérationnel d’ici décembre. De quoi conforter Marrakech comme première destination du royaume en matière de tourisme d’affaires.
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