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L’Italie assouplit ses restrictions et rouvre certains sites touristiques

A contre-courant des pays européens, l’Italie allège ses restrictions anti-Covid, permettant entre autres la réouverture du Colisée ou des musées. Un assouplissement jugé prématuré par l’OMS.

Plus aucune région n’est désormais classée rouge en Italie. La grande majorité des régions italiennes sont en effet désormais classées au niveau « jaune », c’est-à-dire à risque modéré, à l’exception du Haut-Adige (nord), de l’Ombrie (centre), des Pouilles, de la Sardaigne et de la Sicile (sud), classées en « orange » (risque moyen). 

Une amélioration de la situation sanitaire qui a incité le pays à assouplir lundi ses mesures de restrictions. Les bars et restaurants pourront accueillir des clients à leurs tables jusqu’à 18h00, mais en nombre limité et en respectant les règles de distanciation. Les musées peuvent aussi rouvrir, seulement en semaine, pour éviter les concentrations de personnes le week-end.

Dès lundi, de hauts lieux du tourisme de la péninsule ont rouvert au public, comme le Colisée ou les encore les Musées du Vatican, qui englobent la Chapelle Sixtine et ses célèbres fresques de Michel-Ange (aussi ouverts le samedi). D’autres monuments emblématiques de la capitale italienne sont concernés : le Panthéon, la Galerie Borghese ou encore le Château Saint-Ange. Près de Rome à Tivoli, la Villa d’Este et la Villa d’Hadrien ont aussi rouvert leurs portes. Un couvre-feu reste cependant en vigueur sur tout le territoire national de 22h00 à 05h00. 

L’Italie en pleine crise politique

Cet assouplissement contredit la tendance générale des pays voisins en Europe, qui mettent en œuvre des restrictions plus sévères. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a pourtant averti jeudi qu’il était « trop tôt pour assouplir » les restrictions en raison de la circulation « encore très élevée » du virus. « L’Italie est à contre-courant », a confirmé Walter Ricciardi, un expert en santé publique qui conseille le ministère italien de la Santé face à la pandémie, dans un entretien vendredi avec l’AFP.

Ce week-end, avant même que cet assouplissement n’entre en vigueur, des milliers de personnes se sont déversées dans les rues et les parcs des grandes villes. « Le classement en zone jaune ne signifie pas que nous avons échappé au danger, il faut encore faire preuve de la plus grande prudence si nous ne voulons pas annuler les progrès accomplis ces dernières semaines”, a mis en garde le ministre de la Santé, Roberto Speranza.

Les dirigeants italiens sont monopolisés par la crise politique provoquée par la démission mardi du Premier ministre Giuseppe Conte, qui expédie les affaires courantes en attendant que les consultations politiques en cours aboutissent à une solution.

L’Italie, premier pays européen durement touché par la première vague de coronavirus, a enregistré plus de 88 000 morts depuis le début de la pandémie, et la troisième économie de la zone euro a plongé dans sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale.

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