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Lignes occupées

C’était à la fin des années 90. Alléchées par les importants profits sur l’axe, les compagnies ouvraient à tour de bras des lignes transatlantiques, avec des destinations parfois improbables, Pittsburgh ou Charlotte! On connaît la suite… L’accord de ciel ouvert entre l’Europe et les Etats-Unis, qui entre en vigueur au printemps, relance les appétits. Avec, […]

C’était à la fin des années 90. Alléchées par les importants profits sur l’axe, les compagnies ouvraient à tour de bras des lignes transatlantiques, avec des destinations parfois improbables, Pittsburgh ou Charlotte! On connaît la suite…

L’accord de ciel ouvert entre l’Europe et les Etats-Unis, qui entre en vigueur au printemps, relance les appétits. Avec, là encore, quelques originalités : Delta volera vers Salt Lake City, quand Continental annonce une ligne pour Cleveland. Un bon atlas ne sera pas de trop!

Ne nous y trompons pas, les deux villes américaines ont peu de chance de profiter de cet afflux de voyageurs. Tout juste leurs aéroports verront-ils défiler quelques Frenchies, qui se précipiteront sur les vols en correspondance, vers des cieux plus cléments.

La révolution n’est toutefois pas là. L’année prochaine, British Airways viendra défier Air France en lançant des vols directs depuis l’Hexagone, quand la compagnie tricolore ira taquiner la belle anglaise à Londres. Et Orly et Lyon bénéficieront à nouveau de vols directs pour le pays de l’oncle Sam.

Bref, c’est l’effervescence, avec à la clé un trafic qui devrait s’envoler et une violente guerre des prix . Paradoxe : ces nouvelles lignes vont à l’encontre des recommandations des experts en matière de développement durable, y compris celles de l’Europe, pourtant à l’origine de cette ouverture du ciel!

Tous estiment que, plutôt que de multiplier les fréquences, il convient désormais de privilégier les avions plus gros afin de limiter les décollages, particulièrement pollueurs. Le sujet était au coeur des débats du dernierWorld Air Transport Forum de Cannes.

Tout aussi paradoxaux les Français, de plus en plus attentifs aux problèmes environnementaux, mais rares encore à accepter de débourser quelques euros pour racheter leurs émissions de CO². Pour afficher sa bonne volonté (et se donner bonne conscience ?), Air France vient de signer avec l’association Goodplanet afin de proposer à ses clients un programme volontaire de rachat de carbone.

Une manière aussi d’amadouer les autorités, alors que la menace d’une taxe écologique sur les billets d’avion se fait chaque jour plus pressante. La rançon de ces ouvertures tous azimuts ?

Thierry Beaurepère, rédacteur en chef

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