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L’État autorise l’extension (controversée) de l’aéroport de Lille

Très controversé, le projet d’extension de l’aéroport de Lille-Lesquin a tout de même été autorisé par le préfet du Nord.

La préfecture du Nord a annoncé mercredi avoir délivré l’autorisation environnementale pour la modernisation et l’extension de l’aéroport de Lille-Lesquin, un projet contesté notamment par les écologistes. Le préfet du Nord Georges-François Leclerc a signé l’arrêté « valant autorisation environnementale », peut-on lire dans un communiqué.

Le projet prévoit entre autres l’agrandissement du terminal, la création d’un nouveau parking et l’élargissement de la piste principale, ainsi qu’une mise à niveau fonctionnelle de l’aérogare et des parkings. Il est contesté par des élus, notamment écologistes, et par un collectif baptisé Nada (Non à l’Agrandissement de l’Aéroport Lille).

L’association Nada, qui dénonce un projet « anachronique » et « climaticide », a jugé dans un communiqué cette décision « intolérable » dans « le contexte d’urgence climatique ». « Face au rouleau compresseur de ce dossier, nous sommes légitimes à aller devant la justice pour faire échouer ce projet, qui n’est ni souhaitable, ni souhaité », a indiqué Charlène Fleury, porte-parole.

Nuisances sonores « faibles » à Lille

A l’issue d’une enquête publique en début d’année, une commission avait émis un avis favorable au projet, estimant que ses « effets à incidences positives » excédaient « ses aspects potentiellement négatifs ».

L’arrêté préfectoral fixe des mesures d’encadrement pour lutter notamment « contre les nuisances sonores », « préserver la faune et la flore » et « compenser les émissions de gaz à effet de serre », estime pour sa part la préfecture du Nord. 

S’agissant des nuisances sonores, la préfecture relève que les incidences du projet seront, selon la commission d’enquête, « faibles » et « peu perceptibles ». L’arrêté formalise cependant l’engagement du porteur de projet à « ne pas augmenter l’activité nocturne ». Ce projet est soutenu, selon la commission, par un « constat de saturation et d’obsolescence » et des « perspectives d’évolution du trafic aérien ».

Dimensionné « pour un trafic annuel de 1,5 million de passagers lors de sa mise en service en 1996 (…) avec un trafic annuel en 2019 proche des 2,2 millions de passagers, ce terminal atteint certains jours le seuil de saturation, notamment en saison estivale », selon l’aéroport. Le scénario de croissance retenu « vise 3,9 millions de passagers à l’horizon 2039 », a-t-il précisé.

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