Les tigres de Fort Boyard vont prendre leur retraite
Rendu célèbre par l’émission de télévision, le fort, construit au XIXe siècle et véritable attraction touristique locale, va dire au revoir à ses habitants les plus iconiques.
C’est une petite révolution en Charente-Maritime : les tigres de Fort Boyard, jeu d’épreuves télévisé ultra-populaire sur France 2 et à l’étrange, vont prendre leur retraite, a annoncé la société de production de l’émission. Les deux tigres, Kashmir et Tosca, respectivement âgés de 5 et 11 ans, devraient pouvoir la passer en toute sérénité : « ALP et France Télévisions vont consacrer jusqu’à leur fin de vie, une somme (leur) permettant de continuer à recevoir tous les soins nécessaires et d’avoir une fin de vie dans le respect de la dignité animale qui nous est chère », précise Adventure Line productions (ALP) dans un communiqué.
Elle ajoute en avoir discuté avec leur « éleveur-dresseur » qui continuera à s’occuper d’eux. ALP, qui se dit « attentive au bien-être des tigres », souligne qu’elle avait « déjà décidé, il y a deux ans », de ne pas remplacer un troisième animal, utilisé dans le jeu, et parti lui aussi « à la retraite ». Elle justifie également sa décision par « l’évolution des mentalités » de ses téléspectateurs, au diapason de la société, globalement plus concernée par le bien-être animal.
Une décision qui fait suite à l’adoption d’une loi contre la maltraitance animale
Le Parlement a adopté le 18 novembre 2021 une proposition de loi contre la maltraitance animale qui prévoit notamment l’interdiction progressive des animaux sauvages dans les cirques, delphinariums et autres parcs d’attraction. Un bouleversement contraint pour certains opérateurs spécialisés, mais qui correspond à l’objectif de « conforter les liens entre les animaux et les hommes » de la loi. Ainsi, à Marineland comme à Fort Boyard, les animaux ne seront bientôt plus retenus captifs pour divertir le public.
L’avenir de ces animaux sera dans les mains de la Fondation Brigitte Bardot qui finance, en lien avec le ministère de la Transition écologique, la création de structures permettant « l’accueil de tous ces animaux dans des conditions qui répondent à leurs besoins », conclut un porte-parole de l’association.
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