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Les salariés de TUI France réclament l’accès aux comptes

Le premier comité central d’entreprise dédié au plan social de TUI France s’est tenu, hier, au siège de Nouvelles Frontières. Les syndicats estiment ne pas pouvoir avancer tant qu’ils ne disposeront pas des détails sur la situation financière de l’entreprise.

C’est sous la pression des salariés que s’est tenu hier le premier comité central d’entreprise (CCE) destiné à préparer le plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) du groupe TUI France. Rassemblés à 9h15 dans le hall du siège de Nouvelles frontières, à Montreuil (93), "entre 300 et 400 d’entre eux ont accueilli la direction par une haie de déshonneur", raconte Lazare Razkallah, porte-parole de la CGT au sein du groupe TUI France. Sept heures plus tard, Pascal de Izaguirre, le PDG du groupe, Isabelle Michalak, la directrice des Ressources humaines, et les représentants du personnel de Nouvelles frontières, Marmara, Tourinter et Aventuria se sont séparés "sans avoir avancé sur le fond", d’après Lazare Razkallah.

Les représentants syndicaux estiment en effet ne pas disposer des informations suffisantes concernant les comptes de l’entreprise pour commencer à travailler sur l’examen poste par poste du projet de PSE. Dans une motion transmise à la direction dès le début de la réunion, ils demandent notamment à connaître "l’inventaire des 55,7M€ d’erreurs comptables qui ont été mises en évidence au cours de l’exercice 2010-2011 (…), la situation financière au 1er octobre 2011 de TUI France, le business plan (plan à moyen terme) détaillé, le budget exhaustif de TUI France au titre de l’exercice 2011-2012, la justification économique du manque de rentabilité de la plupart des services impactés par le projet de réorganisation, [et] la justification service par service de la justesse de l’organisation que la direction entend mettre en place".

Prochaine réunion le 29 mars

La motion s’étonne également que le plan social en projet, qui prévoit la suppression de 484 postes, s’appuie sur les effectifs de l’entreprise au 1er août 2011, alors que "80 salariés sont déjà partis depuis cette date, principalement dans le cadre de ruptures conventionnelles, "commente Lazare Razkallah.

Les discussions du CCE ont aussi porté sur la définition des catégories professionnelles retenues dans le projet de plan social. "105 catégories ont été définies, chacune regroupant des métiers similaires, explique Lazare Razkallah. Nous voulons avoir des explications très précises sur ce sujet, car les licenciements se feront par catégorie et non par service. Cela veut dire qu’on aura des salariés licenciés sur la base de leur catégorie professionnelle alors même qu'ils appartiennent à des services théoriquement non concernés par le plan social".

Autre point évoqué lors de la réunion d'hier : la mise en place de groupes de travail chargés de faire des propositions alternatives, service par service. "Ces groupes avaient bien fonctionné il y quelques années, lors du plan Optima, reprend Lazare Razkallah. La direction a donné son accord sur le principe. Il faudrait qu’ils soient en place au mois de mars".

Contactée, la direction n’a pas souhaité faire de commentaires, faisant simplement savoir que "le processus continue normalement". Un prochain CCE est prévu le mercredi 29 février.
 

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