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Les nouvelles ambitions du Parc Astérix

Transfuge du Futuroscope, le nouveau DG du Parc Astérix annonce la construction, prochaine, de deux hôtels sur site. Nous l’avons rencontré lors de l'inauguration de l'attraction Discobélix.

 

A l’image de ses grands concurrents, le Parc Astérix veut se développer comme une destination, et pas seulement un divertissement à la journée. Afin d'attirer les familles des quatre coins de la France, le célèbre village gaulois, qui vient de démarrer sa saison 2016, va plus que quadrupler ses capacités d'hébergement.

Deux nouveaux hôtels

Son Hôtel des Trois Hiboux passera de 100 à 150 chambres l'an prochain. Surtout, de part et d'autre de cet établissement, deux hôtels doivent sortir de terre en 2018 et 2019, ce qui portera la capacité globale à 450 chambres familiales, soit près de 2000 lits.

"Comme nous sommes dans une zone de biodiversité, nous avons démarré une étude d'impact, d'une année, en août 2015. Nous pourrons normalement déposer un permis de construire en août 2016", nous a confié Nicolas Kremer, nouveau directeur général du parc, en marge de l'inauguration de l'attraction Discobélix.

 
Nicolas Kremer, DG du Parc Astérix                             

Devenir un parc de destination

"Environ 10%  des visiteurs restent deux jours au Parc Astérix, contre 60% au Futuroscope", estime Nicolas Kremer, ancien directeur d'exploitation du parc poitevin.

Situé à 60 kilomètres au nord de Paris, le parc installé dans l'Oise s'est-il trop reposé sur les lauriers de son bassin naturel ? "Nous sommes un parc franco-français, voire régional, capable d'attirer des visiteurs franciliens et du Nord de la France. Nous avons un taux de pénétration élevé dans un périmètre de 1h45 de voiture. Nous voulons l'étendre à toute la France et à la Belgique, d'où le renforcement de notre offre d'hébergement pour les familles".

 

Des investissements doublés sur 10 ans

Pour ce faire, le village des irréductibles Gaulois a décidé d'investir lourdement, ou plutôt sa maison mère, la Compagnie des Alpes (Futuroscope, Walibi…). Il est question de 200 millions d'euros sur 10 ans, contre 100 millions d'euros sur les dix dernières années, assure Nicolas Kremer, qui devra par conséquent déplier une stratégie susceptible d'amortir, à long terme, un tel engagement financier.

Le risque terroriste n'a pas entamé les ambitions du site, même s'il constitue une forme d'épée de Damoclès. Dans la foulée des attentats de Paris et de Bruxelles, des portiques de sécurité ont été déployés, sur le modèle des systèmes aéroportuaires. A terme, l'objectif est d'améliorer la recette quotidienne grâce à l'essor des courts séjours, mais aussi la hausse de fréquentation, à 2 millions de visiteurs. "C'est la condition pour rentrer dans le top 10 des parcs européens et changer ainsi de paradigme".

Bataille de chiffres

Le Parc Astérix affiche un chiffre d'affaires de 80 millions d'euros en 2015 (+11%), pour un résultat net de 3,5 millions d'euros.

L'an passé, sa fréquentation a atteint 1,85 million de visiteurs, dont 90% de Français. Dans le palmarès des parcs français en termes d'affluence, le Puy du Fou, en Vendée, lui a grillé la deuxième place, fort de ses 2 millions de visiteurs, Disneyland Paris restant de loin le leader. Le Futuroscope le talonne (1,83 million). La concurrence est devenue impitoyable pour séduire et faire revenir les consommateurs.

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