Les Européens restent accros aux vacances
Malgré les préoccupations géopolitiques et sanitaires, les Européens maintiennent coûte que coûte leurs projets de vacances. Les deux tiers des Français comptent plier bagages cet été.
Les Européens vouent un culte sans bornes au dieu des voyageurs, Hermès. Selon le sixième baromètre Ipsos-Europ Assistance*, l’envie de partir en vacances cet été l’emporte sur les inquiétudes d’ordre sanitaire, géopolitique ou économique. Ainsi, 60 % des Européens, et 65 % des Français, ont l’intention de plier bagages entre juin et septembre. Ces taux sont comparables à ceux de l’an dernier, selon Edouard Lecerf, DG d’Ipsos Public Affairs.
Le climat et le budget d’abord
Pour cet été, l’Europe continue à être plébiscitée (à 81 %). La France (19 %), l’Italie (19 %) et l’Espagne (18 %) composent le trio de tête des destinations préférées. 47 % des Européens resteront dans leur pays, une moyenne qui cache des disparités. Deux tiers des Français, des Espagnols et des Italiens demeurent chez eux, contre seulement un tiers des Anglais et des Allemands. Un choix qui ne doit rien au hasard. Car les Français, comme les autres Européens, sont préoccupés. Les risques d’attentat jouent un rôle essentiel dans leur choix (pour 41 %), comme les risques sanitaires (40 %). Ces facteurs les influencent presque autant que le climat (44 %) et le budget (42 %) – les deux premiers critères de sélection.
Le baromètre confirme par ailleurs la popularité croissante d’Internet. 35 % des Européens projetant de partir cet été ont utilisé ou utiliseront des sites Web pour préparer leurs vacances. Soit une progression de sept points par rapport à 2005. Le Web fait désormais jeu égal avec le contact direct d’un TO ou d’une agence (36 %). Les Britanniques sont particulièrement branchés, puisque la moitié réserve en ligne (+9 points).
Autre conclusion de l’enquête, qui tord le cou à la prétendue place déterminante des réservations tardives : 68 % des vacanciers européens de cet été ont préparé leurs voyages longtemps à l’avance. Il reste un tiers des sondés (31 %) qui décideront à la dernière minute de leur destination.