Les bars et restaurants restent fermés, de nouvelles aides attendues par les professionnels
Les cafés et les restaurants ne reprendront pas du service le 20 janvier. Les professionnels espèrent que les dispositifs d’aide au secteur seront renforcés.
Le bout du tunnel semble bien loin encore pour les professionnels de l’hôtellerie-restauration. Plusieurs organisations professionnelles du secteur ont été reçues mardi à Bercy pour une réunion consacrée aux dispositifs de soutien. Sans surprise, les professionnels font une croix sur une réouverture d’ici quinze jours, au regard du contexte sanitaire actuel. « On oublie la réouverture le 20 janvier. C’est difficile de ne pas avoir de perspectives, mais nous avons senti un soutien très clair, très ferme de Bruno Le Maire jusqu’à ce que la situation sanitaire soit rétablie », a déclaré à l’AFP Didier Chenet, président du GNI (indépendants de l’hôtellerie restauration).
La décision de ne pas rouvrir le 20 janvier doit être entérinée lors du Conseil de défense qui a lieu ce mercredi matin. Dans ce contexte, les professionnels espèrent que les dispositifs d’aide soient prolongés pendant toute la crise sanitaire. Le Premier ministre Jean Castex doit faire des annonces jeudi au lendemain du Conseil de défense sanitaire. Les hôteliers et restaurateurs espèrent notamment voir à nouveau élargi l’accès au Fonds de solidarité, afin qu’il puisse bénéficier davantage aux établissements regroupés dans des holdings et prolongé le chômage partiel « a minima jusqu’en juin 2021 ».
Dans les hôtels, le taux d’occupation en chute libre
« Nous espérons rouvrir entretemps mais pour autant, l’activité ne reprendra pas du jour au lendemain », a souligné Jean-Virgile Crance, président du GNC qui regroupe les chaînes hôtelières, rapportant qu’en 2020 le taux d’occupation des hôtels – qui ont massivement fermé ou tournent au ralenti faute de clients – a chuté à « moins de 33% » en France, un niveau « catastrophique car le seuil de rentabilité est aux alentours de 60% ».
Le maintien de la fermeture des bars et des restaurants est aussi un coup dur pour les destinations françaises : dans ces conditions les escapades touristiques, y compris de la part des clientèles de proximité, sont souvent remises à plus tard… La problématique est d’autant plus vive pour les stations de montagne, toujours pas fixées sur une date de réouverture des remontées mécaniques – une décision devrait être prise lors du Conseil de défense. La fermeture des bars et restaurants fait planer une menace supplémentaire sur une saison de sports d’hiver qui s’annonce déjà très difficile.