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L’édito de Dominique Gobert : vocabulaire touristique, du lourd !

Le tourisme, c’est comme le journalisme : ça mène à tout, à condition d’en sortir. Mais là, j’avoue, je suis bluffé. Du lourd, vous dis-je, du très lourd !

Voilà, au gré de mes pérégrinations matinales à la recherche d’un sujet, que je tombe – sans me faire trop mal, qu’on se rassure -, sur un panneau alléchant. En l’occurrence la parution d’un ouvrage intitulé « Vocabulaire du discours touristique »*. Bien, voilà quelque chose qui va donner une certaine consistance intellectuelle à mes grimoires, et peut-être m’entrouvrir les portes de La Cadémie.

Caramba et toute cette sorte de choses. Il suffit de lire la notice de présentation pour s’apercevoir que c’est vraiment du lourd.

Je cite. Cet ouvrage « vise à renforcer une sémantique nécessaire à l’observation d’une réalité touristique faite d’une dualité dimensionnelle (imagi­naire anthropologique/sociologique et activité économique/managériale), d’une perception binaire du fait touristique (bon/mauvais) et d’une insuffisance définitionnelle. L’analyse de cette réalité, liée à une intervention multidisciplinaire et interdisciplinaire, pose le problème de la dynamique sémantique issue des sciences sociales. Les concepts construits dans un contexte spécifique gardent-ils la même signification d’origine lorsqu’ils voyagent vers la réalité touristique ? Est-il possible de repenser les mots pour les études touristiques, afin de les adapter à cette nouvelle réalité ?

Dominique Gobert, éditorialiste

Cet ouvrage vise à montrer cette réalité des mots qui voyagent d’un contexte disciplinaire originel à une nouvelle réalité touristique à éclairer. Il devient un lieu de réflexions concernant cette réalité sémantique touristique. Il se veut rassembleur par la diversité des collaboratrices et des collaborateurs impliqués, et s’adresse aux spécialistes en études touristiques, en aménagement et développement des villes et territoires, aux universitaires établis, aux jeunes chercheurs et chercheuses, étudiantes et étudiants ainsi qu’aux actrices et acteurs du tourisme (gestionnaires, administrations touristiques) ».

J’ai failli appeler notre camarade Bernard Sabbah, lequel semble bien rigoler le matin à la TSF, mais accessoirement dirige son école de tourisme, Viaticus…

Parce que moi, franchement, je n’ai rien compris. Et que si Bernard diffuse son ouvrage dans ses cours de BTS, il va devoir subir une crise d’absentéisme aigue !

Tiens, cher Bernard, pouvez-vous répondre à cette question (page 24) : « Est-il possible de repenser les mots pour les études touristiques afin de les adapter à cette nouvelle réalité ? Eh bien, comme le souligne l’auteur, le concept de destination ne peut être réduit à une réalité géographique (lieu), économique (un marché) ou marketing (une image) mais a besoin d’être repensé car il est porteur d’une réalité plus complexe, l’objet d’un désir et le projet de sa réalisation… »

Cela étant de la publicité totalement gratuite, malgré l’ire de notre directrice de la pub, je vous invite, vous grands professionnels à méditer sérieusement avant de préparer vos programmes de la prochaine saison !

*Vocabulaire du discours touristique, Presse de l’Université du Québec.

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