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L’édito de Dominique Gobert : c’est pas de l’amour, c’est de la rage

Faut-il définitivement faire haro sur les avions ? Dame Rousseau, l’écolo radicale qui n’a sûrement pas lu Jean-Jacques, voulait interdire les jets privés par une proposition de loi qui, fort heureusement, a été rejetée.

Néanmoins, non seulement pour les aéronefs privés et souvent purement commerciaux, mais également pour l’ensemble du transport aérien de passagers, ça commence à sentir le pâté.

Déjà, les écolos, ce qui est leur droit le plus absolu, voulait purement et simplement interdire les trajets aériens privés. Parce que, comprenez vous, les avions ça pue, ça pollue. Et puis, la plupart du temps, un aéronef de petite taille, ça appartient à des riches.

Et, être riche, c’est pas beau. Ça doit surement émettre plus de CO² qu’un pauvre, c’est bien connu. L’aviation dite « d’affaires », c’est une partie non négligeable de notre économie et elle participe activement à la vitalité des petits aéroports, dits secondaires, mais qui permettent de relier certaines provinces parfois isolées. Et, accessoirement, fait vivre des milliers de salariés…

Dominique Gobert, éditorialiste (DR:JP Leclerq)

En revanche, que l’on « surtaxe » ces procédés de « riches », après tout, pourquoi pas. De toutes façon, ce sont les entreprises pour la plupart qui paient, ce qui diminue d’autant les salaires des collaborateurs.

D’ailleurs, le ministre délégué aux Transports Clément Beaune envisagerait cette taxe à l’horizon 2024.

Pour le transport aérien, « traditionnel », c’est pas beaucoup mieux. Ainsi, l’aéroport de Schiphol Amsterdam avait décidé de diminuer drastiquement le nombre de vols, ramenant le quota de 650 000 vols à 450 000. Et, pour faire bonne mesure, limiter les décollages de minuit à 6 heures du matin.

Ben voyons, comme dit un certain dingo qui voulait être président…

L’aéroport d’Amsterdam est, qu’on le veuille ou non, l’un des hubs européens les plus importants et permet des mouvements de centaines de milliers de voyageurs à travers le monde.

Heureusement, la justice néerlandaise a eu un accès de bon sens, renvoyant dans ses cordes l’envie du gouvernement de La Haye à ses belles envolées durables. Ces décisions avaient été prises quasi unilatéralement et il ne faut quand même pas trop tirer sur la ficelle.

Pourquoi, systématiquement, vouloir confiner les voyageurs, qu’ils soient aériens ou maritimes ?

Sans me tromper, que ce soient les compagnies aériennes ou les armateurs, les efforts faits afin de réduire leur pollution se comptent en millions d’euros. Et c’est loin d’être fini. Les émissions de carbone causées par les avions ont été quasiment réduites de 50% en à peine une dizaine d’années.

Pour les bateaux, les nouvelles propulsions à base de gaz liquéfié sont en plein développement. Et là aussi, c’est loin d’être fini.

Pour le routier, on a développé la voiture électrique… Si je puis me permettre, vu le prix de l’énergie, c’est une vaste duperie. Mais qu’importe.

Pendant ce temps, la technologie informatique poursuit tranquillement son œuvre de pollution, largement supérieure aux avions et aux bateaux.

Chacun ses priorités…

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