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Le tourisme dentaire cherche de nouveaux implants

Pour la première fois, des cliniques hongroises ont exposé sur le Salon Mondial du Tourisme. Malgré des freins juridiques, les mondes du voyage et de la santé tentent de se rapprocher.

Le regard sautant d'un stand à l'autre, le visiteur distrait n'y aura peut-être pas prêté attention. Il y avait pourtant, cette année, deux exposants d'un nouveau genre sur le Salon Mondial du Tourisme, qui s'est tenu fin mars à Paris : deux cliniques dentaires hongroises, qui jugent cette première participation très positive. « Nous avons distribué 3 200 catalogues au cours du salon », confie ainsi Benoît Osztrovszki, gérant de Jildent Clinique, l'un des plus gros cabinets présent sur le marché français, avec un total de 600 à 700 patients par an.

La décision de ces établissements d'investir un salon orienté voyage est loin d'être anodine. « L'offre de tourisme dentaire est jusqu'à présent concentrée sur Internet, explique Philippe Hebem, représentant commercial en France d'Imperial Dental, qui a également participé aux Tourissima de Lille et Mahana de Lyon. Si nous voulons capter de nouveaux patients, nous devons les rencontrer en direct. » De là à jeter des ponts avec les professionnels du voyage ? « Les réseaux d'agences de voyages pourraient nous intéresser, mais elles prennent des commissions trop importantes », répond-t-il.

En attendant, ces cliniques jouent déjà les organisateurs de voyage. Elles proposent à leurs patients non seulement de s'occuper de réserver leur billet d'avion, mais ont aussi noué des partenariats avec des hôtels et peuvent proposer des excursions. « Mais on ne facture pas ces prestations, assure Philippe Hebem. Notre activité n'est pas touristique, nous nous contentons de servir d'intermédiaire dans l'organisation du séjour. Dans tous les cas, c'est le client qui paie son vol directement à la compagnie, ou sa chambre à l'hôtelier. En respectant ces conditions, nous n'avons pas besoin d'être immatriculés. »

 

LA LOI NOVELLI A OUVERT DES PORTES…

 

À l'inverse, les opérateurs touristiques peuvent-ils se mettre à vendre des soins ? « Depuis l'entrée en vigueur de la loi Novelli, en 2009, plus rien ne les empêche de commercialiser autre chose que du voyage, explique Valérie Boned, secrétaire générale déléguée du SNAV. Mais à condition qu'ils se soumettent à la législation qui régit ces activités. Et surtout, compte-tenu de leur responsabilité de plein droit, à condition qu'ils trouvent un assureur qui les couvre sur toutes les prestations, y compris en l'espèce les actes médicaux, même s'ils ne font que mettre leurs clients en relation avec une clinique… »

Autant de subtilités avec lesquelles se débat Hana Homolova, DG d'Alest Voyages, l'un des rares TO à se dire intéressé par le tourisme médical. « Je travaille sur le sujet avec des avocats depuis l'été dernier, et j'ai déjà préparé un business plan, confie-t-elle. Vue la demande, nous pouvons viser les 2 000 ou 3 000 clients par an. Mais tant que la législation sur notre responsabilité n'évoluera pas, il sera difficile de se lancer. »

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