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Le tourisme d’affaires victime des grèves

Le secteur subit de plein fouet les mouvements sociaux qui touchent les transports depuis plusieurs mois. Les professionnels craignent les conséquences financières, mais aussi l’impact sur l’image de la destination.

Alors que la SNCF a connu le week-end dernier son 13e épisode de grève, et que la compagnie Air France comptabilise de son côté 15 jours de jours de grèves entre février et mai, les conséquences se font lourdes sur le secteur du tourisme. C’est en tout cas ce que déplorent de nombreux professionnels du secteur, qui tirent à nouveau la sonnette d’alarme,  particulièrement sur les marchés du tourisme d’affaires et de l’événementiel. « Il y a eu un impact des conflits sociaux » sur le tourisme, indique-t-on au Quai d’Orsay, ministère en charge du secteur : « L’impact est différencié car Paris tire très bien sa carte du jeu, mais d’autres secteurs comme le tourisme d’affaires et les séminaires, ainsi que certaines capitales régionales, ont été frappés », car très dépendants des transports. Un constat que partage Roland Héguy, le président de l’Umih, qui souligne notamment l’impact sur l’activité liée aux congrès et aux séminaires professionnels :  « on a constaté un arrêt net et significatif depuis le début de la grève, et qui va en augmentant car les entreprises ne souhaitent pas prendre de risques. « On est à -50 % de chiffre d’affaires sur ce segment depuis le début des grèves et ça ne bouge pas, malgré un mois de juin traditionnellement très fort pour ce tourisme-là en France. C’est un coup dur étant donné que tout se présentait bien initialement pour 2018″, déplore-t-il.

« Un coup dur pour l’image de la destination France »

De son côté, l’Unimev (l’Union française des métiers de l’événement) juge que « les répercussions de ces grèves constituent un nouveau coup dur pour l’image de la destination France », et réclame « des mesures compensatrices permettant de restaurer l’attractivité événementielle française ». Les conséquences pour Air France sont désastreuses » car les grèves « conditionnent de nouvelles habitudes de réservation vers ses concurrents, notamment sur le segment des déplacements professionnels et des voyages haut de gamme », estime de son côté Alain Capestan, le PDG de Comptoir des Voyages. De nouvelles habitudes qui aussi ont profité aux nouveaux venus sur le marché des transports, et notamment aux « cars Macron » qui ont vu leur activité exploser. Face à cette situation, et à l’importante surcharge de travail générée dans les agences de voyages et aux coûts engendrés par les grèves, les Entreprises du Voyage avaient annoncé dès le mois d’avril leur intention de demander des indemnisations financières, tout comme les hôteliers, par la voix notamment du GNI.

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