Le salon des incertitudes
Il y a deux ans, l’arrivée de TUI et de Thomas Cook créait l’événement à Top Resa. L’an dernier, c’est la bataille des réseaux pour séduire de nouvelles agences, sur fond de relance d’Havas Voyages et de fin des commissions aériennes, qui avait agité le landernau professionnel. L’heure était malgré tout à un certain optimisme, les ventes avaient été plutôt bonnes, comme le confirme notre palmarès des voyagistes, supervisé par Pascale Fil
Il y a deux ans, l’arrivée de TUI et de Thomas Cook créait l’événement à Top Resa. L’an dernier, c’est la bataille des réseaux pour séduire de nouvelles agences, sur fond de relance d’Havas Voyages et de fin des commissions aériennes, qui avait agité le landernau professionnel. L’heure était malgré tout à un certain optimisme, les ventes avaient été plutôt bonnes, comme le confirme notre palmarès des voyagistes, supervisé par Pascale Filliâtre. Pour la onzième fois, les journalistes de L’Echo touristique ont croisé des milliers de chiffres pour aboutir à cette photographie précise du tourisme en 2005. Un travail colossal, une mine d’informations unique, qui permet aussi d’identifier les grandes tendances de demain.
L’édition 2006 de Top Resa pourrait être plus morose. Pas d’annonces spectaculaires même si, à coup sûr, les rumeurs de ventes ou de fusions alimenteront les conversations secrètes sous le chapiteau de Deauville. Surtout, le bilan de l’année est cette fois-ci médiocre. Les chiffres du Club Med, où ceux révélés par Nouvelles Frontières dans nos colonnes, ne sont guère réjouissants. Les deux leaders français du tourisme doivent faire face à une inquiétante stagnation de leur activité, à la fois à cause de la baisse sensible du pouvoir d’achat des Français, mais aussi de la concurrence du e-tourisme. Du coup, chacun veut sa part du Web, de NF qui entend doubler ses ventes via ce canal d’ici deux ans à Marmara, qui lance un site grand public à petits prix à l’adresse firstchoice.fr. Et tous les TO se repositionnent, dans un mouvement à l’ampleur inégalé, pour affronter les défis de demain.
Chacun se demande aussi comment réduire ses coûts, y compris en s’interrogeant sur la nécessité de participer à Top Resa. Le Club Med/Jet tours a même envisagé un temps de zapper cette étape, avant de se raviser. Mais plutôt qu’un stand traditionnel, le groupe dispose cette année d’un lounge extérieur. Les autres TO observent avec attention cette initiative. Il suffirait qu’un ou deux généralistes décident de ne plus faire le déplacement en Normandie pour entraîner dans leur sillage les autres ténors de la profession.
