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LE NÉPAL, au point d’étape de son redressement

Cinq mois après le séisme, le Népal émet des signaux encourageants quant à la reprise de l'activité touristique. Sur place, les professionnels sont prêts. Reste à convaincre et à effacer les stigmates.

La fin de la mousson coïnciderait-elle avec l'éclaircie tant attendue sur le Népal ? Avec les dernières pluies de septembre, ce petit pays coincé entre les géants chinois et indiens va enfin pouvoir panser ses plaies dans de meilleures conditions et entamer sa reconstruction. Sur place, la situation, cinq mois après le tremblement de terre, est contrastée selon les districts. Dans les villes de la vallée de Katmandou, les camps de la Croix-Rouge sont encore bien présents et rappellent l'ampleur humanitaire du désastre (plus de 8 700 victimes et un demi-million d'habitations détruites). Certaines régions restent déconseillées, comme au nord de Katmandou où certains chemins de trek ne sont pas encore sécurisés et la région du Téraï (ouest et sud du pays) marquée par des manifestations. Toutefois, la promulgation de la nouvelle constitution le 20 septembre dernier – après 7 ans d'âpres débats – devrait à terme apaiser les revendications politiques. Parallèlement, le Quai d'Orsay a fait évoluer ses conseils aux voyageurs, passant la quasi-totalité du Népal en jaune sur sa carte officielle. Une évolution qui était très attendue des professionnels locaux pour relancer la destination, encore largement désertée.

Rassurer les touristes

D'autant qu'avant le séisme, la saison s'annonçait sous les meilleurs auspices. Ce que nous confirme Valérie Chalopet, business support manager pour le sous-continent indien du DMC Sita : « On était très bien parti chez nous, nous affichions complet sur la destination d'août à décembre ». Maintenant que le tourisme marque le pas, il s'agirait que la solidarité s'exprime et que les touristes retrouvent le chemin du Népal. Une question vitale pour l'économie, comme le rappelle également Arjun Pokharel, guide local implanté à Katmandu : « Les donateurs internationaux ont répondu présents en promettant un apport financier supérieur à ce qu'attendait le gouvernement. Mais maintenant, nous avons besoin des touristes, car tout chez nous est imbriqué d'un point de vue économique. Un touriste amène du travail pour trois Népalais ». Une situation d'autant plus vraie en montagne qui dépend quasi entièrement de l'activité trekking. Ang Tshering Sherpa, président de l'association d'alpinisme du Népal, précise qu'il est impératif de réparer au plus vite les chemins dans les régions de treks, pour la population locale bien sûr, mais aussi pour rassurer les touristes sur la sécurité. Une sécurité qui ne fait pas défaut dans les cités historiques de la vallée de Katmandou. Que ce soit dans la capitale ou bien à Patan et Bakhtapur, les bâtiments détruits ou fragilisés par le séisme sont circonscrits et des forces de sécurité veillent à la sûreté des lieux. Surtout, la photographie est loin d'être si abîmée que cela. Les cités millénaires donnent encore beaucoup à voir, inscrivant le Népal parmi les destinations culturelles mondiales et pas uniquement comme la porte d'entrée vers les sommets de l'Himalaya.

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