Le Mali, au fil du fleuve et des ethnies

«Vous avez quitté chez vous, vous êtes ici chez vous. » Au Mali, s’il y a bien une chose que tous les habitants partagent, c’est un sens aigu de l’accueil. Véritable mosaïque culturelle, le pays mélange plus d’une vingtaine d’ethnies qui ont appris à vivre en bonne harmonie : des Bambaras, des Peuls, des Bozos… Et bien sûr, des Dogons, qui contribuent largement au succès touristique de la destination. Les villages de la falaise de Bandiagara sont en effet, et de loin, les lieux les plus programmés par les voyagistes. « Le pays possède là quelque chose d’unique », justifie Maurice Freund, PDG fondateur du Point-Afrique. Leader sur la destination, le TO entretient avec le Mali un rapport bien particulier : c’est ici qu’ont débuté ses activités, et c’est lui qui a contribuéà populariser le pays en France. À l’époque, l’histoire avait commencé par le lancement d’un vol vers Gao, à l’est. Mais la ville est désormais perçue comme de moins en moins fréquentable. Fin janvier, c’est sur la route conduisant à Niamey, la capitale du Niger, qu’ont été enlevés quatre touristes européens. Ces problèmes d’insécurité forcent chaque année le TO à réduire la voilure sur Gao. « Nous avons supprimé un vol cette année et, sans le flux des ONG, nous ne pourrions pas continuer à programmer la destination, sur laquelle nous sommes déficitaires », poursuit le directeur du Point-Afrique. Le reste du pays, en revanche, continue à attirer un nombre croissant de touristes. L’hiver devrait d’ailleurs consacrer une nouvelle progression, après une année 2008 au cours de laquelle le pays devrait avoir frôlé les 300 000 visiteurs étrangers. Trois fois plus qu’en 2002. Parmi eux, plus du tiers vient de France, de loin le premier marché émetteur.