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Le bras de fer continue chez Iberia

Le plan de redressement de la compagnie prévoit 3 800 suppressions de postes sur les 20 000 salariés. Les syndicats ont prévu 15 jours de mobilisation en un mois.

L'image a fait le tour des médias espagnols. Le 4 mars dernier, plus de 4 000 salariés d'Iberia manifestant devant l'aéroport de Madrid sont entrés dans le terminal 4, sous les coups de matraque de policiers. Après un premier arrêt de travail du 18 au 22 février, les principaux syndicats de la compagnie ont renouvelé leur mouvement de grève du 4 au 9 mars, et prévoient déjà une nouvelle action du 18 au 22 mars.

L'annonce de la création d'une filiale low cost, Iberia Express, avait déjà donné lieu à plusieurs jours de grève l'an dernier. Mais c'est le plan de restructuration annoncé par la compagnie – 3 800 postes supprimés sur environ 20 000, une baisse des salaires de 11 %, et la suppression de certains jours de congés et de repos – qui crée désormais le blocage. Et sérieusement. Malgré la nomination d'un médiateur par le gouvernement, qui doit proposer un accord le 12 mars, les syndicats envisagent en effet de poursuivre la grève. Comme l'a expliqué dans la presse espagnole le porte-parole d'Asetma, le syndicat des personnels au sol, Miguel Angel Jiménez, « si le médiateur fait un bon travail mais qu'Iberia n'accepte pas l'accord, nous étendrons le calendrier de mobilisation avec une grève pendant la Semaine sainte », soit à partir du 24 mars.

 

DES SUPPRESSIONS DE VOLS LIMITÉES

 

La mobilisation, suivie par près de 95 % des salariés, selon les syndicats, est forte et les pertes de la compagnie atteignent 3 millions d'euros par jour de grève. Mais la direction conserve l'avantage dans ce rapport de force : la loi espagnole sur le service minimum a permis de limiter le nombre de vols qui devaient être annulés la semaine dernière (431 pour Iberia et 850 autres pour ses filiales Vueling, Air Nostrum et Iberia Express).

Le mouvement, s'il se poursuit, aura donc peu de chance de dévier la compagnie de son objectif final : réduire sa masse salariale, augmenter la productivité et arrêter les liaisons déficitaires. La suppression de 3 800 postes n'est en effet, que la « première partie » du plan, a expliqué il y a quelques semaines Willie Walsh, le patron d'IAG, qui regroupe British Airways et Iberia. Et de nouvelles réductions de capacités pourraient entraîner d'autres suppressions de postes.

Une déclaration qui a fait bondir les syndicats d'Iberia. Pour le Sepla, « 200 des 300 millions d'euros de pertes opérationnelles enregistrées par la compagnie en 2012 sont liées au carburant » et sont imputables aux choix stratégiques de la direction, qui tarde à renouveler la flotte. Le reste des pertes d'Iberia n'est pas dû « aux salaires des travailleurs ni à la crise économique en Espagne » mais à la fusion avec British Airways, a ajouté le Sepla dans un communiqué.

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