Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Lazare Razkallah (TUI France) : « L’heure est à l’union sacrée »

Alors que TUI France stoppe les départs des voyages à forfait, nous avons interrogé ce matin le secrétaire général du Conseil social et économique (CSE) du groupe, qui représente les salariés.

L’Echo touristique : TUI France, comme l’ensemble du groupe, stoppe ses opérations jusqu’au 31 mars, au minimum. Comment cela va-t-il se passer pour les salariés ?

Lazare Razkallah : L’entreprise a déjà pris des mesures en France, dès la semaine dernière. Par exemple, tout ceux qui le peuvent sont désormais en télétravail. Pour la suite, nous ne savons pas encore comment cela sera organisé. Le CSE est convoqué cet après-midi, pour une réunion extraordinaire avec la direction. Je pense que le recours au chômage partiel va s’imposer de lui-même. Mais nous ne savons pas encore quels services ou quels postes seront impactés. C’est une crise terrible, et nous devons tous être solidaires, même si le CSE veillera à ce que les dispositions prises soient équitables.

C’est-à-dire ?

Lazare Razkallah : En théorie, un salarié en chômage partiel ne touche que 84% de son indemnité salariale. En l’état actuel des choses, ces 16% de différence peuvent ne pas paraître importants, mais ils le sont. Nous serons attentifs. Lors de son allocution, le président de la République a indiqué que l’Etat prendrait en charge les différences de salaires, pour les salariés qui se retrouveront au chômage partiel. Nous espérons qu’il tiendra parole. Mais l’heure est à l’union sacrée chez TUI France, et nous traverserons tous ensemble cette crise inédite. Le bon sens doit l’emporter.

C’est une crise sans précédent pour TUI France ?

Lazare Razkallah : Nous avons connu les attentats du 11 septembre, le Printemps arabe ou encore l’éruption de l’Eyjafjöll, en 2010. Mais cette crise, c’est du jamais-vu. D’autant plus que nous n’avons aucune visibilité. Est-ce qu’elle durera 1, 2, 3 mois, ou plus ? Dans ces moments-là, nous devons tous nous serrer les coudes, et les conflits latents n’ont plus d’importance. Nous devons être main dans la main, partager un maximum d’information. Et, surtout : respecter les consignes sanitaires délivrées par les autorités. L’heure n’est pas à la plaisanterie, et le scénario italien pourrait nous impacter. Nous devons être prêts.

A lire aussi : 

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique