Retrouvez l'actualité du Tourisme pour les professionnels du secteur tourisme avec l'Echo Touristique : agences de voyages, GDS, prestataires spécialisés, voyagistes

Label club : Havas Voyages reste sceptique

Patrice Caradec a fait un point sur le label club lors du congrès des Entreprises du Voyage. Un concept qui laisse dubitatif Michel Dinh (Havas Voyages).

Samedi 2 février s’est déroulée une table ronde sur le label club. L’occasion pour Patrice Caradec, président d’Alpitour en France, de rappeler la genèse et les objectifs du projet : « Sur une agence en ligne, vous retrouvez 1700 clubs de vacances commercialisés par des TO, tous concurrents. Nous partagions le même sentiment, (celui) que nous allions vers la banalisation des clubs, concept qui séduit plus 3 millions de Français chaque année. » Résultat, 250 clubs seront labellisés l’été prochain contre 209 l’été 2018, grâce au travail de deux tiers de confiance : Vitalis qui passe 1 à 2 jours au siège du voyagiste, et Easyvoyage dont les journalistes inspectent les hôtels à destination (au moins une fois tous les deux ans). Parmi les critères retenus figurent un quota minimum de 50 chambres dédié au producteur et le wifi gratuit.

Des contre-arguments

Michel Dinh, lui, n’est pas convaincu par cette démarche qualité. « Moi je suis un label club sceptique, assume le directeur général de Havas Voyages. L’après-vente des produits des TO représente moins de 1%, dont 0,5% lié au transport aérien. La qualité (des clubs) est déjà reconnue ! », et expliquée avec force détails dans les catalogues. De plus, Michel Dinh estime qu’il est compliqué de déployer un référentiel unique sur des hôtels différents, de voyagistes différents. Pour le réseau qui appartient à la galaxie Marietton Développement (avec la marque club Naya), la communication sur le label a été « très discrète », alors que d’autres normes existent déjà comme le système des étoiles propre aux hôtels. Sans parler des palmiers et autres symboles de classification propres à chaque marque.

Il en faut plus pour contrarier Patrice Caradec : « Le label est surtout fait pour vous aider les agents de voyages à mieux conseiller vos clients. Demain, grâce à la garantie de qualité, nous vendrons plus cher », a-t-il ajouté.

D’autres TO à convaincre

Aujourd’hui, 5 voyagistes et 8 marques adhèrent au label : Club Jet tours, Marmara, Lookéa, Framissima, Kappa, Coralia, Jumbo, Bravo Club. Le Club Med, lui, n’est pas adhérent. « Nous regrettons de ne pas avoir le Club Méditerranée à nos côtés », et les chances de le convaincre restent faibles. « Tous ses clubs n’auraient pas le label, le wifi étant payant, ce qui fait partie de leur modèle économique », glisse au passage Patrice Caradec. Il faudra donc convaincre d’autres producteurs, pour passer une taille critique et gagner pleinement la confiance des agences.

A lire aussi :

 

Les commentaires sont fermés.

Dans la même rubrique