Label ATR : 3 questions à Arthur Courtinat (Les Maisons du Voyage)
Le directeur général des Maisons du Voyage explique pourquoi et comment le TO du groupe Le Figaro a décroché le label ATR (Agir pour un tourisme responsable).
L’Echo touristique : Pourquoi vouliez-vous obtenir le label ATR ?
Arthur Courtinat : Pour trois raisons. D’abord, le label ATR* est une récompense objective et indépendante des efforts faits par l’entreprise et son écosystème – les salariés, les fournisseurs, … – pour mener à bien une démarche de tourisme durable. Ensuite, entrer dans une démarche de certification par ATR fournit un cadre de travail, un cahier des charges qui permettent d’organiser les actions de RSE de l’entreprise. C’est un bon outil pour rester aussi exigeants avec nous-mêmes. Enfin, l’obtention du label nous oblige à adopter une démarche de renouvellement et d’amélioration continue, puisque la certification doit être reconduite chaque année. Et, comme nous voulons conserver ce label, nous suivrons les évolutions de l’association ATR.
Le processus de certification est-il contraignant ?
Nous nous sommes rapprochés d’ATR en 2017, « l’année du tourisme durable » pour l’ONU. La préoccupation environnementale a toujours été présente dans l’histoire de l’entreprise, qui s’intéresse depuis le début à la conservation du patrimoine et du mode de vie des populations locales. Adhérer à l’association nous a permis de faire des rencontres, d’accéder aux ressources d’ATR, et de s’inscrire dans le collectif. Grâce à ça, nous avons identifié ce qu’il nous manquait pour obtenir le label, et, dès 2018, nous avons commencé à changer notre fonctionnement. Cela se traduit au quotidien, dans le fonctionnement de l’entreprise -au niveau de l’utilisation de l’énergie et du tri des déchets par exemple-, dans notre relation à la clientèle -au niveau de l’information-, dans notre offre (avec la création de voyages éco-responsables), dans nos accords avec nos fournisseurs. Ainsi, quand c’est possible, nous ne fournissons plus de bouteille en plastique individuelle à nos clients, mais des gourdes qu’ils peuvent réutiliser. Nous réfléchissons aussi à la façon dont nous concevons nos carnets de voyage, pour aller vers l’utilisation de matériaux plus responsables. La certification est exigeante et nécessite de mettre un certain nombre de choses en place. Il nous a donc fallu 2 ans pour obtenir le label ATR.
Comment allez-vous promouvoir l’obtention de ce label ?
Jusqu’ici, nous indiquions, sur nos sites et nos brochures, notre statut de membre actif de l’association. Nous allons donc tout simplement mettre à jour le pictogramme pour annoncer notre labellisation, mais ce n’est pas un axe de communication majeur pour nous. L’objectif premier, c’est de prendre la mesure des challenges qui sont et qui seront les nôtres en tant qu’entreprise de voyage. Il faut s’inscrire dans les préoccupations de nos clients, de nos fournisseurs et de nos salariés pour mieux les appréhender. Il s’agit d’être dans l’air du temps. Ensuite, nous serons ravis d’en discuter avec les clients que ça intéresse, ou lors des différents événements de la profession qui aborderont la thématique du tourisme responsable.
*Pour rappel, le label ATR est certifié par l’organisme indépendant Ecocert, mandaté par l’association ATR pour contrôler le respect du référentiel de labellisation. Ecocert évalue notamment une quinzaine de critères répartie en 3 catégories (Transparence, Partenariat, Cohérence).
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