La start-up Tripndrive en liquidation judiciaire
C'est la fin de l'aventure, annonce sobrement Tripndrive sur la page d'accueil de son site web.
La liquidation judiciaire de Tripndrive a été prononcée jeudi 16 mars, faute de financements.
A sa création en 2013, la start-up s'était spécialisée dans la location de voitures entre voyageurs, un marché sur lequel une autre start-up française s'est imposée : Travelcar, qui a récemment levé 15M€. Pendant deux ans, grâce à l’investissement d’ISAI, le service a été déployé au sein de 30 gares et aéroports, pour quelque 50 000 utilisateurs. Mais la demande ne grandit pas assez vite, obligeant les fondateurs à revoir leur copie, et leur modèle économique.
Un pivot vers les citadins
L'an passé, Tripndrive a pivoté en créant un service destiné aux citadins. En échange de son partage, l'automobiliste bénéficiait de la propriété de son véhicule, à partir de 85 euros par mois, pour une citadine 50 jours par an, tout inclus (voiture, parking, assurance, entretien). Un pilote a été lancé sur Paris intra-muros, avec 130 voitures Citroën, sur 35 stations. Mais la machine s'est récemment enrayée.
François-Xavier Leduc raconte sur Internet, avec émotion, l'issue fatale de la start-up qu'il a cofondée. "L’espérance de vie d’une start-up se résume souvent au cash disponible en banque divisé, par le montant qu’elle brûle tous les mois. (…) Au pied du sapin (le 23 décembre), le fonds A (dont je tairai le nom), envoie sa lettre d’intention. (…) L’opération devait être finalisée le 24 février. La trésorerie était sur le fil du rasoir, mais grâce à un bridge d’ISAI et à une ligne de crédit auprès de notre banque, nous allions réussir. Les planètes étaient alignées. (…) La terre tremble le 14 février lorsque A nous fait savoir qu’ils ne disposent pas et ne disposeront pas des fonds avant mi-avril au plus tôt."