La rançon de la gloire
« Pour qu’un salon professionnel trouve ses marques, il n’y a pas de recette miracle. Cela passe nécessairement par l’appropriation de l’événement par l’ensemble des opérateurs du secteur visé. Depuis son installation à la Porte de Versailles, il y a trois ans, le salon IFTM-Top Resa souffrait d’un déficit d’image et vivait dans l’ombre pesante des parasols de Deauville. Les nostalgiques de Top Resa « ancienne formule » étant encore fort no
Pour qu’un salon professionnel trouve ses marques, il n’y a pas de recette miracle. Cela passe nécessairement par l’appropriation de l’événement par l’ensemble des opérateurs du secteur visé. Depuis son installation à la Porte de Versailles, il y a trois ans, le salon IFTM-Top Resa souffrait d’un déficit d’image et vivait dans l’ombre pesante des parasols de Deauville. Les nostalgiques de Top Resa ancienne formule étant encore fort nombreux, il fallait forcer les réticences et convaincre. Mieux : ressouder la famille du tourisme. Mais pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris, la fête est bel et bien finie. Terminées les certitudes sur les habitudes de consommation et l’acte d’achat des Français en matière de tourisme ; exit le profil type de ce voyageur obscurément capricieux, infidèle et exigeant ; fini les prés carrés et les chasses gardées de tel ou tel opérateur. La faute à Internet, même si le multicanal s’impose dans les stratégies des marques. Maintenant qu’on a dit ça, on fait quoi ? Nous ne pouvons pas revendiquer de représenter une force économique de premier plan pour notre pays sans assumer un minimum les lois du marché, le jeu de la libre concurrence et une dose d’industrialisation. Nul doute qu’une page de notre industrie se tourne en ce moment. Envisager ensemble l’avenir ne nous évitera pas les tâtonnements, les coups de frein et les virages à prendre, bien sûr. En réconciliant sur son salon les parties prenantes du tourisme et en faisant revenir fort habilement à lui les grands absents d’hier, Vincent Lhoste veut s’inscrire dans une dynamique de marché. Cette année, il peut s’estimer heureux. Peut-être qu’un jour prochain, on ne lui parlera plus des grandes heures de Top Resa Deauville…