La plus petite station de ski de Savoie ferme ses portes
La petite station de ski de Notre-Dame-du-Pré (Savoie), en grande difficulté économique depuis plusieurs années faute de neige, ferme définitivement.
Une nouvelle station de ski ferme ses portes dans les Alpes. En effet, la commune de Notre-Dame-du-Pré, qui hébergeait trois téléskis, a décidé en conseil communal de cesser les activités liées aux remontées mécaniques. « Elle tournait déjà a minima depuis quelques hivers », indique Jocelyne
Abondance Pourcel, la maire de la commune.
Située entre 1 300 et 1 500 mètres d’altitude dans la vallée de la Tarentaise (massif de la Vanoise), Notre-Dame-du-Pré (258 habitants), qui était considérée comme la « plus petite station » du département, selon la maire, était depuis quatre ans déficitaire de près de 20 000 euros chaque hiver. « Ça fait beaucoup pour une petite commune », commente l’élue.
Des investissements dans les animations pour attirer des touristes
Pour autant, le village « ne va pas mourir », avance Jocelyne Abondance Pourcel. « Il reste un village attractif, un village typique de montagne. Il y aura toujours la possibilité de faire de la raquette et de la randonnée. Beaucoup de gens viennent aussi car ils apprécient le côté familial », indique-t-elle.
« Ce sera des dépenses que l’on pourra mettre ailleurs », ajoute-t-elle, notamment dans des activités « d’animation » pour continuer d’attirer des touristes. Ces derniers jours, la communauté de communes de Matheysine (Isère) a également acté la fin des subventions pour les remontées mécaniques de la station de l’Alpe du Grand Serre, tandis que les habitants de Seyne-les-Alpes (Alpes-de-Haute-Provence) ont validé la fin de l’activité ski dans la station du Grand Puy.
Plus de 180 domaines skiables ont été fermés en France depuis les années 70, en grande majorité des micro-stations familiales ou communales non rentables situées en moyenne montagne, selon le décompte du géographe Pierre-Alexandre Metral, doctorant à l’université de Grenoble spécialiste des
stratégies de reconversion. Le réchauffement climatique, qui rend la neige plus incertaine, complique
également la donne des stations touristiques depuis les années 2000.