La Guadeloupe fait un point post-ouragans
» L’île antillaise a dressé un état des lieux complet après le passage de l’ouragan Maria. Et ne renonce ni à sa saison touristique, ni à d’ambitieux objectifs de croissance. »
"Je ne vais pas vous cacher qu’Irma et Maria ont provoqué de très grosses frayeurs, a lancé Louis Molinié, le président délégué du CTIG, en ouverture d’un point presse à l’IFTM. Mais Irma n’a eu aucune conséquence sur nous, et Maria n’en aura pas non plus sur la prochaine saison touristique. La Guadeloupe est là, et nous sommes prêts à accueillir nos touristes comme nous l’avons toujours fait."
Si l’ouragan Irma a bel et bien occasionné des dégâts, rien d’irréparable en tout cas. Dans l’ensemble des îles, les plages ont déjà été nettoyées, peu d’infrastructures ont souffert. A Basse-Terre, Le Jardin botanique, Le Parc zoologique et botanique des Mamelles et l’Habitation Côte-sous-le-vent seront opérationnels dès le 15 octobre. Aux Saintes, les infrastructures touristiques n’ont pas non plus été touchées, à l’exception de l’Hôtel Le Bois Joli, dont la réouverture est prévue pour la mi-décembre. "Nous avons eu beaucoup de chance, tout va bien", a insisté Louis Molinié.
Un million de touristes attendus cette année
Passée cette grosse frayeur, la Guadeloupe s’accroche donc plus que jamais à ses objectifs, après un très bon début d’année. 350 000 touristes de séjour ont posé leur valise en Guadeloupe entre janvier et juin 2017, contre 315 800 sur la même période en 2016, marquant ainsi une progression de 11%. La destination, qui a reçu 891 250 touristes (en incluant les croisières) en 2016, espère franchir en 2017 la barre symbolique du million de touristes.
Plus de touristes, mais aussi plus de retombées économiques. A l’horizon 2019, la Guadeloupe espère atteindre un objectif de dépenses par visiteur de 100 euros par jour. "Pour que les touristes dépensent plus, il faut qu’il y ait plus de choses à faire", résume Willy Rosier, le directeur général du CTIG. Dans cette optique, trois millions d’euros ont par exemple été investis dans la rénovation du Grand Aquarium du Gosier, qui rouvrira le 22 décembre après quatre mois de travaux, dévoilant une nouvelle scénographie interactive.
La Guadeloupe veut aussi faire le pari du tourisme de santé, avec l’ouverture, en 2019, d’un centre de thalassothérapie/spa Serge Blanco, accolé à un hôtel 4 étoiles de 89 chambres. "Ce sera un produit quasiment unique dans la Caraïbe", souligne Willy Rosier.
Parallèlement, l’île achève un vaste plan de rénovation et de montée en gamme de son hôtellerie. La Toubana Hôtel & Spa reprendra du service le 29 octobre, et ambitionne de devenir le premier cinq étoiles de l’île. Le Club Med a quant à lui le projet d’investir 50 millions d’euros pour ajouter 400 lit supplémentaires, augmentant ainsi de 30% sa capacité hôtelière sur les Antilles. Une nouvelle résidence hôtelière quatre étoiles, Hurlevent, ouvrira également ses portes en décembre. L’Amaudo Hôtel, le Canella Beach Hôtel, la Fleur d’Epée ou le Relais du Moulin ont eux aussi bénéficie d'extensions et de relooking.
De nouvelles connexions aériennes
Pour assurer sa croissance, la Guadeloupe mise aussi sur l’aérien. Dès le 20 octobre, XL assurera trois rotations par semaine toute l’année au départ de Paris CDG, ce qui représente 66 000 sièges pour l’hiver, et 5000 sièges supplémentaires. Entre janvier et mars 2018, deux rotations hebdomadaires en vol direct de Lyon et Marseille seront également opérées par XL.
La Guadeloupe cible aussi davantage les touristes américains, en s’appuyant sur la nouvelle liaison Pointe-à-Pitre Altanta d’Air France qui proposera deux vols directs hebdomadaires à partir du 21 novembre, créant un potentiel de 7000 touristes supplémentaires par an. A partir du 29 octobre Norwegian augmentera également la fréquence de ses vols vers les Etats-Unis, passant de neuf à onze.