Evasion et Découverte vise 4000 clients
Avec son système de mutualisation des départs, le tour-opérateur à la girafe s’implante progressivement sur le marché.
"Il y a des idées qui paraissent simples et qu’il suffit de structurer", lance Nicolas d’Hyèvres, DG-fondateur d'Evasion et Découverte, en 2015. La proposition du jeune voyagiste ? Permettre à des agences différentes de faire partir leurs clients ensemble.
75 agences adhèrent au système d’Evasion et Découverte, qui exige un abonnement annuel de 1500 euros. "Une fois inscrit, l’agent de voyages poste son annonce, et les autres agences membres peuvent y répondre et inscrire leurs clients. 70% de la marge revient au vendeur, 15% au créateur du groupe et 15% à notre TO", précise Nicolas d’Hyèvres. Greffer ses clients à un autre groupe peut donc diminuer le bénéfice de l’agence, mais permet de soigner la satisfaction client en gommant annulations de départs sur des groupes incomplets.
4,5M€ en 2017
En complément, le voyagiste propose une série de circuits à destination des groupistes. Avec ses cinq salariés aux origines diverses (Vietnam, Albanie, …), et tous d’anciens guides, Evasion et Découverte se targue de pouvoirs dénicher des expériences inédites sur le marché français.
"L’un de nos collaborateurs négocie directement en russe en Asie Centrale par exemple. On n’obtient pas les mêmes contrats ni les mêmes propositions avec ce genre d’atouts." Au total, l’équipe compte 5 salariés. "On veut se développer raisonnablement. Pour nous, 1 million d’euros de chiffres équivaut à 1 recrutement. On suivra cette ligne", chiffre Nicolas d’Hyèvres, transfuge de Parfums du Monde. En 2018, et notamment grâce à ses produits Iran, le voyagiste table sur 5 à 5,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Sur 2017, il anticipe 4000 clients, pour 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires, contre 3 millions d’euros en 2016.
De premiers référencements
"Notre spécialisation aspire le stress de l’agent. On apporte la garantie financière, et nos fournisseurs sont très régulièrement contrôlés. Notre démarche, c’est d’accompagner les agences qui ne sont pas spécialistes des groupes, ou des destinations plus compliquées" comme le Kirghizstan ou l'Ouzbékistan.
Le TO à la girafe, la mascotte déclinée sous tous les supports (assistance sur le portail B2B, réseaux sociaux, goodies, …), doit encore capter les regards de l’industrie. "Je pense qu’on doit encore gagner de la notoriété pendant deux ou trois ans", estime Nicolas d’Hyèvres. Cela passe d’abord par une tournée commerciale auprès des agences groupistes et par un plus large référencement dans les réseaux de distribution. Après Selectour, Prêt à Partir ou encore le Cediv, Evasion et Découverte devrait bientôt annoncer son référencement auprès d’un grand réseau de la grande distribution.
