La France gagnante
« On ne le dira jamais assez ! La France est la première destination des Français, et de très loin. Près de neuf sur dix choisissent chaque année l’Hexagone pour leurs vacances. A la veille des grandes migrations de l’été, il était donc légitime de consacrer ce numéro à notre « beau pays ». D’autant qu’en ces temps troublés où l’avion, la grippe aviaire et le terrorisme effraient le plus valeureux candidat au voyage, il devrait constituer u
On ne le dira jamais assez ! La France est la première destination des Français, et de très loin. Près de neuf sur dix choisissent chaque année l’Hexagone pour leurs vacances. A la veille des grandes migrations de l’été, il était donc légitime de consacrer ce numéro à notre beau pays. D’autant qu’en ces temps troublés où l’avion, la grippe aviaire et le terrorisme effraient le plus valeureux candidat au voyage, il devrait constituer une valeur refuge de choix. La France oui, mais sous tous les angles ! Le meilleur, avec les îles de l’Atlantique. De Ré à l’île d’Yeu, nul besoin de partir au bout du monde pour en prendre plein les yeux. Le pire aussi, avec le triste bilan du transport vers la Corse. Au nom du principe de continuité territoriale, l’île a verrouillé son accès. Résultat : il coûte plus cher d’aller à Ajaccio qu’au Maroc, ou même parfois à New York ! De quoi décourager bien des touristes.
Les agences savent-elles profiter de ces trésors ? Il est de bon ton de dénoncer leurs piètres performances dès lors qu’il s’agit de vendre l’Hexagone. Pourtant, le tableau n’est pas si noir. D’abord parce que les Français sont aussi les rois des résidences secondaires (2,9 millions), qu’ils rejoignent avec leur propre voiture. Et puis, sur les 160 millions de séjours consommés chaque année par nos compatriotes en France, la moitié se déroule chez des amis ou de la famille. Difficile dans ces conditions de fustiger les agences !
Les chiffres du Ceto remettent heureusement les pendules à l’heure : la France est aussi la première destination des TO hexagonaux, avec 1,3 million de forfaits vendus en 2005, loin devant le Maroc (525 000) ! La preuve que dès lors que l’offre est structurée, et que l’on réduit le périmètre au seul tourisme marchand, les distributeurs répondent présents. Certes, il s’agit pour l’essentiel de locations en résidence ou de séjours à Disneyland Paris, moins valorisants qu’un circuit en Patagonie. Mais ces produits sont simples et rapides à vendre, et donc rémunérateurs. Une vérité à méditer car si les agences sont naturellement des marchands de rêves, elles ne doivent pas oublier pour autant qu’elles sont aussi des commerçants.
