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La Cour des comptes dénonce un TGV à bout de souffle

 » Sur certaines liaisons, le modèle des lignes à grande vitesse est « à bout de souffle » et son coût n’est pas « soutenable », selon un rapport publié aujourd’hui. »

Le rapport publié ce 23 octobre sur le modèle du TGV par la Cour des comptes est clair : la rentabilité socio-économique des lignes à grande vitesse est systématiquement surestimée.

Les rames de TGV desservent 230 destinations

La préférence française avérée pour la grande vitesse a abouti à un système peu cohérent, où les rames de TGV desservent 230 destinations et passent 40 % de leur temps en moyenne sur les lignes classiques précise le rapport.

La Cour explique notamment que les prévisions de trafic ont été surestimées, tout comme les gains sur la valorisation des temps de trajet et que la rentabilité est insuffisante. Résultat, sur certaines liaisons, les principales conditions de pertinence d’une ligne à grande vitesse (LGV) ne sont pas remplies et le modèle est à bout de souffle.

Le réseau LGV doit atteindre 2 700 km d’ici 2018

Alors que le réseau actuel, de 2 036 km de LGV françaises, doit atteindre 2 700 km d’ici 2018, la Cour s’interroge. Le financement des projets de LGV déjà décidés n’est pas assuré car le haut niveau d’endettement de Réseau Ferré de France (RFF) l’empêche de financer de nouvelles lignes par emprunt.

En conclusion, la Cour préconise de faire prévaloir l’évaluation socio-économique des projets de LGV annoncés, de concentrer en priorité les moyens financiers sur l’entretien du réseau existant et de ne plus financer des projets non rentables.

Des décisions qui concernent le gouvernement

Le travail de la Cour des comptes porte sur les décisions de construction de lignes à grande vitesse. Cela ne concerne pas la SNCF, ça concerne d’abord le gouvernement et les élus, avait souligné le président de la SNCF, Guillaume Pepy, sur SNCF La radio, faisant état d’un coût de construction de 30 millions d’euros au kilomètre.

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