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La CGT redoute la fin programmée de Fram

Dans un communiqué de presse publié à l’issue du dernier Conseil de surveillance de Fram,  le 29 octobre dernier, Laye Simakha, délégué syndical CGT, exprime son inquiétude concernant l’avenir du groupe.

"Les salariés de Fram ne sont pas entendus. Le délégué syndical CGT des Voyages Fram tient à alerter l’opinion sur la fin programmée du dernier voyagiste français." C’est avec cette accroche alarmiste que Laye Simakha a contacté la presse, par communiqué, à la veille du week-end de la Toussaint.

Une démarche concertée

"Ce n’est pas une démarche personnelle", a précisé à l'Echo touristique le représentant syndical CGT de Fram, bien qu’il signe seul le long manifeste qui clame "(mon) opposition face à la situation qui prévaut, (…) la destruction de nombreuses tentatives de reconstruction, la liquidation des actifs les plus rentables et la non liquidation de ceux qui le sont moins (…). De par leurs actions, les dirigeants actuels risquent de nous projeter vers une cessation de paiement".

Des questions, pas de réponses

"Je suis délégué syndical et élu des salariés de Fram", explique Laye Simakha. "Cette démarche est donc collégiale et concertée. J’exprime l’inquiétude ressentie par l’ensemble des salariés".

"L’élément déclencheur" de cette prise de parole est le Conseil de surveillance du 29 octobre dernier, au cours duquel "nous n’avons pas eu les réponses à nos questions. Notre intervention a été interrompue avec fin de non recevoir. Pour nous, le silence devient assourdissant. Nous n’arrivons pas à y voir clair. Le plan de Thierry Miremont présenté en septembre est un beau rêve. Comment l’entreprise pourra-t-elle s’en sortir si l’accord avec les banques n’est pas trouvé, si des actifs stratégiques sont cédés et si des investisseurs n’arrivent pas rapidement".

Un business plan qui court jusqu'en 2016

"Les salariés sont au travail, ont accepté le plan social et il y a de vrais signes de redressement de l’entreprise constaté sur chiffres par le dernier Conseil de surveillance. Les pertes seront divisées par deux cette année. Mais la gouvernance actuelle fait tout et son contraire, présente une vision à long terme, mais met en vente les actifs qui pourraient séduire des investisseurs et surtout ne semble pas avoir trouvé les solutions pour les problèmes de trésorerie à court terme. Nous demandons des garanties, de la transparence pour  restaurer la confiance. Notre souhait est de pérenniser l’entreprise mais nous craignons d'arriver à la cessation de paiements".

C'est le 17 septembre dernier que Thierry Miremont, arrivé à la présidence du Directoire de Fram en juin, a présenté son business plan jusqu'en 2016 en précisant que groupe doit trouver "plusieurs dizaines de millions d’euros" d’ici la fin de l’année et que ce refinancement passera par des ventes d’actifs et une nouvelle levée de fonds. Ce nouveau plan de redressement a été validé par le Conseil de surveillance de Fram le 25 septembre.

Contactée par l'Echo touristique, la direction de Fram n'a pas souhaité faire de commentaires sur ce communiqué.

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