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L’Iran redevient fréquentable pour les groupes hôteliers

Accorhotels, Melia, Rotana, Deustche Hospitality, Jumeirah, etc… Les chaînes hôtelières internationales font le pari de l’Iran redevenu "fréquentable" depuis l’accord sur le nucléaire. Le pays mise sur le tourisme pour relancer l’économie, avec un objectif de 20 millions de visiteurs d’ici 2025. Le problème est que tout ou presque reste à fair

"Premier arrivé, premier servi" semble être la règle en vigueur dans la course au développement hôtelier en Iran. Depuis l’accord sur le nucléaire signé par les Etats-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni avec l’Iran en juillet 2015, le pays s'est rouvert aux investisseurs étrangers qui, tous secteurs confondus, sont nombreux à frapper à la porte.

Des infrastructures à rénover

Bridé depuis 1979 et la révolution islamique, l’Iran rêve de redevenir une destination incontournable. Si sur le plan culturel et naturel, le pays fait rêver, sur le plan des infrastructures il fait réfléchir. Les réseaux de transports sont âgés, le parc hôtelier démodé et le personnel n’est pas toujours en phase avec les standards internationaux.

Malgré cela, certains groupes hôteliers étrangers voient l’Iran comme un marché d’opportunités. Accorhotels, par exemple, fut le premier groupe à ouvrir deux unités à l’aéroport international Imam Khomeini qui se trouve à 60 kms du centre de Téhéran, la capitale. Un Novotel de 300 chambres et un Ibis de 200 chambres sont opérés par le groupe depuis un an et les résultats opérationnels sont pour l’heure "satisfaisants".

Accorhotels et Melia aux avant-postes

Directeur des opérations en charge du développement pour Accor en Iran, Christophe Landais nous confiait récemment que le RevPar pour l’Ibis dépassait les 60% et celui du Novotel les 50%. "L’Iran est devenu un pays stratégique pour le groupe. Nous projetons de développer un réseau important d’unités, de l’Ibis à Sofitel, à Téhéran, mais aussi à Mashad, Ispahan, Shiraz, Tabriz et d’autres villes secondaires selon les besoins."

Sur les traces du français, l’espagnol Melia opérera dès cette année sa première unité iranienne, le Gran Melia Ghoo (319 chambres deluxe, 7 restaurants, shopping, etc…) posée sur les bords de la Mer Caspienne dans le nord du pays. Grâce à Nima Davoodzadeh, vice-président en charge du développement chez Melia qui est d’origine iranienne, la chaîne espagnole a séduit un riche propriétaire/développeur local qui a décidé de lui confier la gestion d’une dizaine d’autres unités à construire ou convertir. "Nous avons des projets partout dans le pays sous les enseignes Mélia, Gran Mélia, Innside by Melia aussi."

Le projet du groupe Rotan a Téhéran comprend un hôtel adossé à un centre de convention.
 

Les Américains restent à la porte

Mêmes ambitions pour le groupe Rotana, originaire d’Abu Dhabi. Son CEO, Omer Kaddouri nous détaillait récemment sa feuille de route. "Nous avons quatre unités en cours de développement qui porteront l’enseigne Rayhaan Hotels & Resorts (hôtels sans alcool). En 2017 et 2018, nous opérerons à Mashad un hôtel de 362 chambres et un autre de 275. A Téhéran, nous ouvrirons dès 2018, un 5* de 194 chambres et un 4* de 210 chambres. Nous misons aussi sur les appart’hôtels."

Qu’elles soient originaires du Moyen-Orient, de Chine, de Turquie, de Russie ou d’Europe, les chaînes hôtelières internationales considèrent toutes l’Iran comme un nouvel eldorado. Y compris les grands groupes américains même si, cette fois encore (comme Cuba avant la levée récente de l’embargo), ils devront se contenter de regarder passer le train dans la plus grande frustration. Le mois dernier, Washington a en effet voté pour une prolongation de 10 ans de certaines sanctions contre l’Iran, empêchant les entreprises américaines d’investir dans le pays. Cela inclus Airbnb.

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