L’heure de vérité
« Le tourisme vivrait-il la sortie de crise comme la fin d’une période glaciaire d’où seules émergeraient les espèces les plus solides ? Pas si simple. Car, à l’instar du genre Homo, ce sont les plus capables de s’acclimater aux conditions extérieures qui finalement font leur trou et non pas les plus costauds. Bien sûr, au chapitre de la sélection naturelle, allier puissance et adaptabilité permet de sortir du lot avec aisance. Mais, et j
Le tourisme vivrait-il la sortie de crise comme la fin d’une période glaciaire d’où seules émergeraient les espèces les plus solides ? Pas si simple. Car, à l’instar du genre Homo, ce sont les plus capables de s’acclimater aux conditions extérieures qui finalement font leur trou et non pas les plus costauds. Bien sûr, au chapitre de la sélection naturelle, allier puissance et adaptabilité permet de sortir du lot avec aisance. Mais, et j’en finirai là avec ces emprunts anthropomorphiques, dans le tourisme comme dans l’espèce humaine, il y a de la place pour tout le monde. Tout au moins, il devrait être possible de cohabiter malgré ses différences, ses forces et ses faiblesses. La disparition récente de plusieurs TO sème le trouble car elle vient accréditer la thèse que seuls ceux qui ont les reins solides peuvent s’en sortir. Que les gros bras de la production qui tiennent également les rennes de leur distribution sont de dangereux prédateurs. Ou encore qu’Internet est venu bouleverser à tout jamais le climat. Ni blanc ni noir, le tableau est à nuancer par ce qui s’appelle simplement l’évolution. Celle d’un secteur qui s’industrialise et se concentre, tout comme celle d’une clientèle qui se disperse et dicte sa loi au marché. Il est un autre domaine où il faudrait s’acclimater et vite, c’est celui du tourisme durable. La remise, jeudi, des quatrièmes Trophées du Tourisme Responsable organisés par Voyages-sncf.com, événement dont L’Écho touristique est partenaire, vient pointer du doigt le peu de mobilisation des TO sur cette question. Si la thématique suscite encore les rires dans les rangs de certains tour-opérateurs, l’avenir pourrait rapidement les remettre à leur place. Ce serait en effet ignorer une exigence citoyenne qui fait lentement, mais sûrement, son chemin.