L’APS va jouer plus collectif

En élisant Raoul Nabet à la tête de l’association, les administrateurs de l’APS ont envoyé un signal fort. Dans son programme, le nouveau président a mis en avant sa volonté de donner le pouvoir de décision aux administrateurs, mettant ainsi un terme à un mode de gouvernance qu’il jugeait trop présidentiel. Cette responsabilisation des élus passera, notamment, par une plus grande transparence des budgets de fonctionnement, avec, à l’appui, un rapport financier bimensuel. Le nombre de conseils d’administration pourrait également passer de quatre à six par an. En contrepartie, Raoul Nabet s’engage à faire un compte rendu régulier au CA de l’application des décisions prises et de l’évolution des dossiers traités. « Le président doit être force de proposition, mais c’est le conseil d’administration qui doit gouverner, avec l’aide du bureau », explique-t-il. Le nouveau président prône, également, une meilleure communication externe, qu’il aimerait faire évoluer en commun avec le Snav. « Le courant passe bien avec Georges Colson, et les missions du syndicat et de l’association sont complémentaires. » Elles seront aussi renforcées dans le cadre de la nouvelle loi. « Avec l’ouverture du marché, la garantie financière des consommateurs est plus que jamais notre priorité », rappelle-t-il. Raoul Nabet reprend les rênes d’une association « en parfait ordre de marche », selon les termes de son prédécesseur. Malgré un environnement économique morose (l’APS a enregistré 26 défaillances sur les six derniers mois de 2008, contre 32 sur l’ensemble de l’année 2007), l’association a dégagé un excédent de 1 140 710 E l’an dernier, et n’a pas fait appel à la réassurance pour la dixième année consécutive.