Julien Buot se nourrit à l’éthique

Quand il était à l'Institut d'études politique de Lille, Julien Buot se cherchait une vocation… durable. C'est dans sa vie personnelle qu'il l'a trouvée. « J'avais déjà eu la chance de beaucoup voyager : en famille, nous avons découvert le Pérou avec une association, la Norvège en camping-car, le Maroc en trek. » Il saute alors à pieds joints dans un tourisme différent, fait de petits groupes et de grandes rencontres. Tout a démarré par des missions au cours desquelles il rédige deux mémoires sur le tourisme durable (pour le Conseil national du tourisme et Cités Unies France). Master professionnel de tourisme en poche, il découvre ensuite l'événementiel en travaillant sur la commémoration des soixante ans du débarquement dans sa Normandie natale. En 2008, il rejoint l'Association pour le tourisme équitable et solidaire (Ates) dont il devient le coordinateur. « Ma volonté, c'est d'ouvrir le réseau. » Il est aussi impliqué dans l'Alliance européenne pour un tourisme et un accueil responsable (Earth). Tout ce travail de lobbying et d'animation lui laisse peu de temps pour les loisirs. Son violoncelle commence à prendre la poussière, mais il n'a pas sacrifié sa passion des voyages. « J'ai la bougeotte. Je pars assez souvent en Europe, une semaine complète. J'essaye de rendre compatible mon éthique et ma pratique, en voyageant en train, et en dormant chez l'habitant. » Le train, il en est un consommateur fréquent. Car après trois ans à Paris, il est retourné vivre en Normandie. Pour avoir une fenêtre sur la campagne, son potager, tout en soutenant une Association pour le maintien d'une agriculture paysanne (Amap). Histoire de mijoter des petits plats. C'est un devoir et un plaisir tout à la fois pour ce membre de l'association Slow Food !