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Japon : les touristes toujours plus nombreux, record de 3,9 millions de visiteurs en avril

Malgré des signaux de surtourisme, le Japon continue de séduire les voyageurs du monde entier, encouragés par un yen faible.

C’est un argument de vente favorable au Japon, auprès des voyageurs français : un euro équivaut à 162,94 yens, contre seulement 123,73 le 6 juin 2020 (voir le graphique ci-dessous). Ce taux de change avantageux donne du pouvoir d’achat aux Européens.

Record

Et de fait, la destination cartonne, en Europe comme sur les autres continents. Le Japon a accueilli 3,9 millions de visiteurs étrangers en avril, un record absolu sur un seul mois. Soit une progression de 28,5% par rapport à avril 2024, a annoncé l’office national du tourisme mercredi.

Le nombre de visiteurs étrangers au Japon en avril dépasse même le précédent record sur un seul mois qui était de 3,78 millions, établi en janvier 2025, déclare l’organisme gouvernemental.

Ce chiffre porte à 14.446.600 millions le total de visiteurs sur les quatre premiers mois de l’année, soit un bond de 24,5% par rapport à la même période l’an passé.

Saison des cerisiers

« La saison des cerisiers en fleurs au printemps a stimulé la demande de visites au Japon sur de nombreux marchés, comme le mois précédent, et la demande de voyages internationaux a augmenté dans certains pays asiatiques, en Europe, aux États-Unis et en Australie pour coïncider avec les vacances de Pâques, » a déclaré l’agence.

Le yen est faible par rapport à l’euro.

En 2024, l’archipel avait établi un record sur un an, attirant 36,8 millions de visiteurs étrangers. Dépassant de loin le record d’environ 32 millions établi en 2019. Le Japon renoue avec sa dynamique d’avant la pandémie de Covid alors que le nombre de visiteurs étrangers avait été multiplié par cinq entre 2012 et 2020.

Surtourisme

Au-delà de l’attractivité du Japon via la culture, la nourriture et les paysages, dont le mont Fuji, cette affluence s’explique aussi par l’affaiblissement du yen, qui a plongé face au dollar depuis trois ans rendant la destination meilleur marché.  

Le revers de la médaille, c’est le surtourisme. Les visiteurs privilégient en effet en masse certaines périodes, comme la floraison des cerisiers, et une poignée de sites jugés incontournables comme Tokyo, Osaka ou Kyoto. Les autorités cherchent désormais à mieux répartir les destinations touristiques des visiteurs et souhaitent aussi mieux étaler les arrivées sur l’année.

Soucieuse d’endiguer le phénomène et de financer l’adaptation de ses infrastructures, la municipalité de Kyoto a annoncé en début d’année qu’elle allait relever massivement sa taxe de séjour à partir de 2026 afin d’arriver à un « tourisme durable ».

Doubler le nombre de visiteurs internationaux en 2030

De Tokyo à Osaka, les grandes métropoles imposent déjà aux touristes des taxes de séjour de quelques centaines de yens, alors que le prix des chambres augmente constamment.

Autre mesure emblématique : un quota quotidien de personnes s’applique en été pour gravir le mont Fuji, accompagné d’un droit d’accès à verser d’environ 24,5 euros (4.000 yens).

Le gouvernement japonais s’est malgré tout fixé un objectif ambitieux : atteindre 60 millions de touristes étrangers par an d’ici 2030, soit un doublement en moins d’une décennie.

L’archipel, avec ses 124 millions d’habitants, reçoit toujours beaucoup moins de touristes que la première destination mondiale. La France, qui compte 68 millions d’habitants, a accueilli 100 millions de visiteurs en 2024.

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