Mayotte/Chido : « 80% des hôtels ont subi des dommages majeurs »
Quatre mois après le passage dévastateur du cyclone Chido, la situation dans le secteur l’hôtellerie-restauration demeure critique.
L’état de catastrophe naturelle a été reconnu rapidement par les autorités. Pourtant, de nombreux professionnels signalent l’absence de réponse concrète de la part des compagnies d’assurances.
Dans un communiqué commun, la Confédération des PME (CPME) et l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie (Umih) indiquent que 80% des établissements hôteliers ont subi des dommages majeurs, évalués à plusieurs millions d’euros. Du côté de la restauration, 20% des établissements sont toujours fermés, et 40% fonctionnent de manière partielle ou dégradée.
Les deux organisations signalent des retards importants dans l’instruction des dossiers. Mais aussi un manque de suivi et l’absence de réponses aux sinistrés. Elles appellent à une mobilisation des assureurs, jugée indispensable pour accompagner la reprise économique de l’île.
Les assurances, grandes absentes de la reconstruction
« Où sont les assurances ? Certainement pas aux côtés de leurs assurés mahorais. Nous appelons les assureurs à sortir de leur silence et à jouer pleinement leur rôle dans cette période. La survie de centaines d’entreprises et de milliers d’emplois en dépend », déclare Charles Henri Mandallaz, président d’Umih Mayotte.
Bourahima Ali Ousseni, président de la CPME Mayotte, estime que la catastrophe a mis en lumière « une fragilité profonde » du tissu économique local. De son côté, Thierry Marx, président confédéral de l’Umih, rappelle que les compagnies d’assurances ont des obligations légales, y compris sur les effets non assurables, dans le cadre du régime des catastrophes naturelles. « Soyons aux côtés des entrepreneurs mahorais pour faire repartir l’économie de l’île », ajoute Amir Reza-Tofighi, président de la CPME.
