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Idées reçues et vraies tendances

« Pour plaire au consommateur, il faut réenchanter le voyage. Tel est en substance le message délivré par Gérard Mermet dans sa « Francoscopie 2005″. »

Les Français détiennent le record du monde des vacances avec 5 à 10 semaines de congés par an. Et pourtant, ils partent moins souvent alors que, dans le même temps, leur pouvoir d’achat a augmenté, rappelle le sociologue Gérard Mermet en dévoilant en avant-première, le 15 septembre, quelques éléments de sa Francoscopie 2005. Parmi les vacanciers, les mutants, adeptes de la modernité et de l’ouverture, sont en régression au profit des mutins, qui appliquent le principe de précaution et sont hostiles au tout technologique et à la mondialisation, tandis que la troisième tendance, constituée par les moutons, stagne.

Le touriste n’a plus les mêmes envies : ses vacances sont l’occasion de faire autre chose, de travailler sur son identité, de s’améliorer. Si la campagne, les parcours d’aventure, la thalassothérapie, les événements urbains, les résidences de loisirs, les forfaits dynamiques et le tourisme durable ont la cote, les parcs de loisirs et les cures thermales sont moins courus. Quant aux croisières, elles stagnent. Aux trois S (soleil, sable et sexe) se sont substitués les trois D (détente, divertissement, développement).

Les touristes en forte demande de valeur ajoutée

Le touriste a aussi modifié son comportement. Il refuse le risque, les complications, se décide au dernier moment, recherche le meilleur prix et se sert de plus en plus d’Internet. Il est méfiant, exigeant. Il n’admet plus de payer sa place d’avion deux fois plus cher que son voisin, ne supporte plus les cahiers de prix remplis d’astérisques et veut pouvoir tout comparer. Bref, il fait de la résistance et les professionnels vont devoir tenir compte de ses nouvelles envies et apporter la valeur ajoutée qu’il réclame.

La destination n’est plus prioritaire, explique Gérard Mermet, qui dégage une douzaine de tendances à suivre. Pour séduire le touriste de demain, il faudra apprendre à personnaliser ses produits et à les rendre flexibles, prendre en compte les nouvelles tribus, arrêter d’enfermer les seniors dans un groupe homogène, adapter sa communication, donner de la valeur ajoutée (service, garantie, accueil, relation, marque…). Mais aussi savoir le faire savoir, notamment en créant des clubs d’adhérents, en gérant mieux les réclamations.

Il faudra aussi apprendre à improviser, à concevoir des produits saisonniers, urbains, qui soignent l’environnement, qui s’adaptent au low cost et au zapping. Il va falloir réhumaniser le voyage, le réenchanter avec du service, de l’émotion, de la convivialité, savoir faire du sur mesure, innover, informer, se différencier et ne négliger aucun canal. Enfin, avec Internet, rien ne sera plus comme avant. Les agences traditionnelles vont devoir en tenir compte, conclut Gérard Mermet.

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