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Hyperloop : un deuxième projet s’installe en France

La start-up canadienne TransPod, qui travaille sur l’Hyperloop, annonce le lancement d’une filiale en France et des collaborations avec de nouveaux partenaires, dont ArcelorMittal et EDF.

Souvent qualifié de « train futuriste », Hyperloop est un concept de transport encore à l’étude qui vise à faire circuler de grosses capsules à très grande vitesse dans des tubes, sous vide. Cette vieille idée a été reprise en 2013 par le milliardaire Elon Musk, patron du fabricant de voitures électriques Tesla et de l’entreprise d’exploration spatiale SpaceX. Il pensait à l’origine relier San Francisco à Los Angeles en une demi-heure.

Mais il n’a fait qu’encourager d’autres entreprises à se lancer dans l’aventure. Trois start-up mènent la course: les américaines Virgin Hyperloop One et Hyperloop Transportation Technologies (HyperloopTT ou HTT), ainsi que la canadienne TransPod, Si Hyperloop Transportation Technologies, a un site d’essai actuellement en construction à Toulouse, elle va bientôt être rejoint par TransPod, qui a annoncé mardi l’installation d’une filiale en France.

Paris-Le Havre ou Paris-Toulouse ?

Fondée en 2015 et basée à Toronto (Canada), TransPod est dirigée par le Français Sébastien Gendron, ingénieur au discours beaucoup plus mesuré que ses concurrents. Mardi 22 janvier, lors d’une cérémonie à l’ambassade du Canada à Paris, il a annoncé qu’il comptait  lancer au printemps la construction d’un centre d’essai à Droux (Haute-Vienne), tandis que sa filiale française sera installée à Limoges. Et ce grâce à des collaborations avec de nouveaux partenaires, dont ArcelorMittal chargé de l’analyse de l’acier et de la fourniture des tubes, EDF, la Sade (filiale de Veolia spécialisée dans les travaux dans les réseaux) et l’Université de Limoge.

L’idée est d’entamer des essais à grande vitesse en 2020, afin de construire un prototype – également assemblé à Limoges – en 2022 et d’obtenir une homologation européenne d’ici 2025. Pour cela, il devra disposer de 10 km de «démonstrateur» vers 2023. «On ne peut pas se permettre d’avoir une ligne de 10 km perdue dans la pampa, donc il faut que ce premier tronçon soit partie intégrante d’une ligne commerciale» future, compte tenu des coûts de construction, a expliqué l’ingénieur français à l’AFP.  L’idée est de commencer à tester un prototype, et d’obtenir une certification européenne d’ici 2025.

TransPod envisage plusieurs axes : Calgary-Edmonton au Canada, et en France Paris-Le Havre, Paris-Toulouse, Lyon-Saint-Etienne et entre Marseille et son aéroport. L’objectif étant d’ouvrir «une première ligne commerciale à 1 000 km/h autour de 2030». «On en est encore au début», a reconnu Sébastien Gendron, qui espère boucler en mars une levée de fonds de 50 millions de dollars «déjà sécurisée à 70%».

Hyperloop : un deuxième projet s'installe en France.
Crédit : TransPod

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