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Hôtellerie, loisirs : le coup d’arrêt de la Chine

Le gouvernement de l’Empire du Milieu impose de nouvelles restrictions drastiques aux grandes entreprises chinoises pour mieux réguler leurs investissements.

Clubs sportifs, hôtellerie, cinémas, immobilier et divertissement : tous ces secteurs sont désormais interdits pour les investisseurs chinois qui représentent les grands groupes du pays. Après avoir longtemps encouragé les achats effectués par ses firmes à l'international, Pékin a brusquement changé de ton fin 2016, mettant en garde contre les acquisitions "irrationnelles".

Dans une directive publiée vendredi, le gouvernement dit vouloir "prévenir les risques". "Les investissements à l'étranger non conformes à la diplomatie chinoise du développement pacifique, à la coopération mutuellement bénéfique, et à la régulation macroéconomique font l'objet de restrictions", précise le document. Les entreprises chinoises ne pourront par ailleurs plus investir dans les pays ou les régions en guerre, ou ceux n'ayant pas de relations diplomatiques avec la Chine.

Des investissements qui menacent l’équilibre financier chinois

La directive interdit également les investissements pouvant porter atteinte aux intérêts et à la sécurité du pays. Elle cite notamment la production de matériel et de technologies militaires "non autorisés", les jeux d'argent et la pornographie. Cette annonce intervient après l'annonce lundi de l'entrée au capital du club de football de Southampton (1re division anglaise) d’un homme d’affaires chinois.

Dans le loisir, les grands groupes chinois ont investi dans certains fleurons occidentaux, comme Club Med (Fosun), les hôtels Hilton et Pierre & Vacances/Center Parcs (HNA) ou encore le studio hollywoodien Legendary et la chaîne américaine de salles de cinéma AMC (Wanda). Mais Pékin estime que les risques financiers liées à ces acquisitions à l’étranger menacent l’équilibre du système financier chinois.

Selon la presse locale, le régulateur bancaire chinois a lancé plusieurs enquêtes autour de prêts potentiellement risqués contractés par les conglomérats Fosun, HNA, Wanda et l’assureur Anbang. La menace semble refroidir la ferveur chinoise : les investissements à l'étranger, hors secteur financier, se sont effondrés de 46% au premier semestre à 48 milliards de dollars, selon le gouvernement.

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