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Guerre en Ukraine : les aéroports français anticipent de « lourdes » conséquences

L’invasion de l’Ukraine par la Russie aura des conséquences « lourdes » pour l’activité, préviennent les aéroports français, alors qu’ils espéraient une année de reprise après la crise sanitaire.

Pour 2022, « les compagnies aériennes ont développé une offre (…) très très encourageante », en particulier depuis des aéroports hors région parisienne, a remarqué jeudi le président de l’Union des aéroports français (UAF) Thomas Juin.

« Les compagnies low-cost notamment sont très offensives, on note un développement supérieur à 2019 », soit avant la crise sanitaire qui a gravement affecté le secteur, a ajouté Thomas Juin. « C’est une confirmation du modèle low cost, encore plus dans le cadre de cette sortie de crise qu’avant », a estimé le dirigeant. De fait, selon l’UAF, le trafic low cost a représenté « un peu moins de 40% du trafic de la France métropolitaine » contre 35% en 2019.

La grande inconnue reste cependant l’attitude des voyageurs, en particulier de loisirs, au moment où un conflit armé se déroule aux portes de l’Union européenne. Et ce, alors que les déplacements aériens professionnels peinent à reprendre dans le contexte d’un développement du télétravail et des visioconférences.

Vers un renchérissement des billets

L’UAF, à l’unisson d’autres organisations du secteur, estimait jusqu’ici que la France devait retrouver cette année quelque 70% de ses voyageurs aériens de 2019. En 2021, les aéroports français ont accueilli 90,6 millions de passagers, mieux que les 70 millions de 2020 mais encore loin des 214 de 2019.

Cependant, la situation en Ukraine inquiète aussi les professionnels pour ses effets induits : la montée en flèche du prix des hydrocarbures va provoquer « un renchérissement du coût du transport aérien, qui va être considérable ». Certaines lignes risquant de ne plus être rentables selon l’UAF.

« Nous ne savons pas quelles vont être les conséquences, mais elles seront lourdes », a prévenu Thomas Juin, alors que les entreprises du secteur sortent de la crise avec des « trésoreries asséchées ».

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