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Grève : Ryanair annule 150 vols et menace ses pilotes de licenciement

Le modèle de Ryanair est-il en train de vivre ses dernières heures ? Partout en Europe, son personnel se révolte et exige des augmentations. En Allemagne, la grève du personnel a provoqué l’annulation de plus de 150 vols.

Ryanair, en proie à des turbulences sociales inédites depuis un an, fait face mercredi à une nouvelle grève forçant la compagnie à annuler plus du tiers de ses vols depuis et vers l’Allemagne.

En Allemagne, le mouvement social de 24 heures, qui a débuté à 1 heure ce matin à l’appel des syndicats allemands de pilotes, cockpit, et de personnel navigant commercial, a entraîné la suppression de 150 vols. Selon l’AFP, une trentaine d’employés sont actuellement rassemblés à l’aéroport de Berlin Schönefeld, brandissant des pancartes « Ryanair doit changer » et « Pas de droits, pas de vols ».

La délocalisation comme menace

Ryanair, qui cette fois n’a pas fait appel à des pilotes étrangers en renfort, a proposé aux passagers de repousser gratuitement leurs réservations de mercredi à jeudi, vendredi, samedi ou dimanche.

« Ceci est une première grève d’avertissement et la suite dépendra du déroulement des négociations », a averti un syndicaliste. Le transporteur irlandais a menacé en retour de représailles sur l’emploi en Allemagne si les débrayages ne cessaient pas. Dans un communiqué Ryanair envisage de réduire à court terme ses activités dans certains aéroports d’Allemagne et de devoir licencier.

Viser les pilotes et ignorer le PNC…

La low-cost a fustigé Cokpit, « ce syndicat qui représente des pilotes (…) gagnant jusqu’à 190 000 euros par an et qui travaillent cinq jours par semaine, suivis de quatre jours de récupération ». Une stratégie rodée consistant à focaliser l’attention sur les pilotes, qu’elle accuse d’être déjà privilégiés, la compagnie n’a pas mentionné la situation du personnel navigant commercial (PNC), qui participe pourtant aussi à la grève de mercredi.

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