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Grève-party dans le ciel européen

Compagnies et aéroports connaissent une vague inédite de mouvements de grève qui pointent les limites des stratégies rigoristes des transporteurs.

On la joue discrète en ce moment chez Air France sur le front social. La volonté de réduire les coûts de 120 ME, dont 66 ME sur les pilotes, et celle d’augmenter la productivité des personnels naviguant de 10 %, fait craindre l’embrasement social. Déjà, quatre syndicats minoritaires ont appelé à la grève du 26 février au 1er mars prochain. Ils enchaîneraient avec les syndicats de l’aviation civile française et les organisations allemandes du secteur et arrêteraient le travail en même temps que les pilotes de British Airways, qui ont voté la grève à 80 %. Cette semaine, le mouvement social le plus important a été déclenché par le syndicat allemand Cockpit, provoquant la suppression lundi dernier de 800 vols sur les 1 800 opérés par Lufthansa. Sous la pression, la direction, qui se refusait à garantir l’uniformisation des conventions salariales pour tous les pilotes du groupe et les emplois en contrepartie d’un gel des salaires, a accepté de revenir à la table des négociations. Sa filiale Germanwing a pu maintenir les deux tiers de ses vols lundi. En France, la situation n’est pas moins tendue. Les syndicats des salariés de la Direction générale de l’aviation civile ont perturbé le trafic aérien français cette semaine pour dénoncer le projet du gouvernement de fusionner le contrôle aérien avec cinq autres pays européens (Allemagne, Benelux et Suisse). La grève déclenchée par les employés de la société prestataire de service Alyzia, dimanche 21 février, à Orly-Sud, qui a occasionné 30 à 40 minutes de retard à la moitié des vols prévus, fait figure d’anecdote face à ces vastes mouvements qui montrent les limites des stratégiesd’économies lancées par des compagnies en proie à leur plus grande crise de l’après-guerre.

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